jeudi 19 mars 2015

Bonjour chez vous!

Il fait un temps splendide après deux jours du retour de la pluie et du froid qui ont sapé mon énergie.
Je prends mon vélo et vais courir et m’aérer dans le plus grand parc urbain de Marseille, le parc Borelly, poumon vert délicieusement situé en bord de mer, un parc à l’ancienne, conçu à la fin du XIXème siècle, belles allées arborées, plan d’eau, buvette et barques, cascade en rocaille, jeux d’enfants, jardin exotique et vastes pelouses.
Face à moi,  le paysage est barré par les falaises calcaires du massif des calanques, bleutées d’une légère brume.
C’est calme, on est mercredi matin. Quelques joggers. Sont-ils tous enseignants, retraités, rentiers, en RTT,  ou comme moi riverains de la case de l’Oncle Pôle ? Des jeunes gens torses nus font des pompes et jouent à cochon pendu sur les agrès en ciment. Des grands-parents trottinent après  leurs tout-petits en vélo à quatre roues, des mômes font du  patin à roulettes, jouent, courent… Quelques mamans bavardent en baladant mollement  leurs poussettes. L’unique paon du parc pousse ses cris stridents et j’aide une petite fille à grimper sur le talus pour qu’elle l’aperçoive. Il est toujours au même endroit et de temps en temps, le dimanche, il fait la roue et les enfants poussent des Ho ! et des Ha !...  La roseraie est en travaux. Au loin, on aperçoit la tribune de l’hippodrome voisin. Une dizaine de personnes y observent une course de trotteurs. Une grosse ragondine prend le soleil avec son petit sur la pelouse et les cols-verts  et les cygnes pédalent paresseusement dans l’eau. Un groupe d’ados, tous élégamment de noir vêtus semble répéter une pièce de théâtre ou tourner une vidéo. Un monsieur bouquine sur un banc.  Une flottille de dériveurs et d’Optimists forme au loin des petites taches blanches sur la mer. Tout est si paisible…

D’où me vient le sentiment d’être Numéro Six ?



1 commentaire:

  1. Bravo pour ce numéro ! Je n'ai pas vu venir la chute malgré l'énorme indice du titre. d:-)

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