samedi 30 juin 2012

Cigales libertines.


Hier avec M (c'est lui), nous nous sommes offert une petite après-midi libertine comme on aime en été. Parce que voyez-vous, le BDSM, c'est plutôt une affaire hivernale, un truc roboratif, qui tient au corps et qui donne chaud... L'été, tels la fameuse cigale aux temps chauds, on gaspille et on se déshabille, car le cuir ou le vinyle, quand il fait 30, c'est un peu dense. Nous nous transformons ainsi en libertins naturistes.Y'a pas de sots métiers...
Rendez-vous pour déjeuner sur une plage varoise, paysage idyllique, au loin les grues de la Ciotat et l'Ile Verte. Belle journée, grosse chaleur au bord de la Grande Bleue, les estivants sont déjà là. Beaucoup d'Allemands et d'Italiens. Les gosses d'ici sont en vacances, les ados passent, maigrichons ou trop ronds, en shorts trop larges et trop longs, garçons reluquant les filles qui gloussent doucement. La lumière est laiteuse tant il fait chaud, la mer est exquise, ça se voit rien qu'à la regarder. Les petits troquets de bord de plage affichent des prix de Champs Elysées pour de médiocres Niçoises qui n'ont même pas le nombre requis d'olives noires, ou des filets de rougets beaucoup trop cuits... Pauvres bêtes!
Mais nous aimons nous retrouver là et manger dans le thermique qui se lève, lorsqu'une légère brise tempère la chaleur immobile.
Puis, nous allons dans un charmant club libertin des environs proches. Perdu dans la pinède et les vignes, il a l'immense avantage d'avoir un grand extérieur, patio de bois, transats et parasols, piscine et jacuzzi out-door, une ou deux petites paillottes plus discrètes et un bar abrité de canis.
Dès l'entrée, je la vois. "Bonjour, vous êtes S.?" "Oui". Son regard trahit son léger étonnement. Le couloir est un peu sombre et débouche sur un soleil éblouissant. Elle ne m'a pas reconnue. Moi si...
L'été dernier, dans ce même endroit, avec une gourmandise et une franchise rare chez les femmes que j'ai pu croiser dans ce genre de lieu, elle m'avait draguée, un peu comme un homme, et m'avait clouée sur place  par la grâce de longues caresses douces et jouissives tout en éconduisant fermement des messieurs trop insistants qui n'auraient pas demandé mieux que de se mêler à nos jeux auxquels je m'étais prêtée avec un plaisir amusé et complice. M. me tenait la main tandis que sa langue me fouillait avec délicatesse et qu'elle plantait ses yeux dans les miens... Je l'avais relevée et nous avions échangé un joli baiser qui avait le goût de ma chatte. Et puis, quelques mots, des sourires, un feeling, nos prénoms et ciao! J'avais regretté de ne pas lui avoir demandé son 06...
Nous voici donc hier, tous deux nus sur des transats à l'ombre d'un grand parasol... Pas de mal de monde cet après-midi, des couples et des hommes seuls en nombre, guettant l'aubaine...
S. s'approche de nous. Elle se souvient, bien sûr... Il fait très chaud. On va dans la piscine ? L'eau y est tiède et claire. On a pied. Ses longs cheveux ondulent de perles d'eau. Elle n'est pas aussi jolie que dans mon souvenir, mais elle a du charme et de l'humour. Elle s'approche et me donne un long baiser, laisse courir ses mains sur moi dans l'eau. C'est doux et voluptueux. Elle me hisse sur le bord de la piscine et plonge sa tête entre mes cuisses. Je me renverse en arrière, M. sourit, je ferme les yeux. Le plaisir de sa bouche, de sa langue sur mes lèvres et mon clito qu'elle happe... nous jouons tous les trois longuement dans l'eau sous les regards des personnes présentes auxquelles nous ne prêtons guère d'attention. Je caresse ses seins, ses fesses, son ventre moelleux... Je la goûte, son sexe est attendrissant, caché, petit, etroit, je lui dis qu'elle une chatte de jeune fille... Au tour de M. de s'asseoir sur le bord de la piscine. Il est très excité et nos deux langues, nos deux bouches se mêlent le long de ses couilles et de sa queue, échanges de regards, je connais le sien, il adore, il le dit, il est au bord... Il lui roule une pelle d'enfer, ils ferment les yeux, je les regarde, je regarde leur plaisir. Son plaisir à lui. C'est la deuxième fois que je le vois avec une autre et c'est pour moi nouveau... et intéressant. Un peu déstabilisant peut-être. Je tiens à lui, mon coureur, mon galopeur... On sort de l'eau, ça commence à s'agiter autour de nous. Une nana se fait prendre par un groupe de 5 ou 6 mecs... Elle est très très occupée. Une des paillotte se remplit d'acteurs et de voyeurs. Nous restons sur nos transats. Je plonge sur le sexe de M, je le prends loin dans ma bouche, ma langue fait amoureusement le tour de son gland, je l'aspire, je le lèche de bas en haut, S. vient me prêter main forte et le branle avec une douce vigueur. Je m'empale tandis que S. et lui s'embrassent, yeux chavirés... Jouissances... Caresses et papotages. Piscine encore. Peau douce. Cette fille est drôle, décidée, délicieuse. Et j'ai son 06...

samedi 23 juin 2012

Work In progress.

Ma maison est en chantier. Depuis des semaines, je déménage pièce après pièce, je vis dans la poussière, les odeurs de peinture, je trie, je jette, je retouve de vieilles photos, de vieilles fringues, je bouge des cartons. Tout est désordre et je n'ai plus le temps d'écrire... À peine celui de lire. Fatigue. Métaphore de ma vie? Oui et non. Les choses ont beaucoup changé ces derniers mois, ruptures professionnelle et amoureuse, coups de froid, coups de blues, coups de mou, questions sans réponses pour l'instant, remises en cause... Mais l'été est là et avec lui, les promesses de mer et de bateau, de longues soirées et de musique, de cette parenthèse fantasmée tout l'hiver. Temps trop court toujours, temps des fenêtres ouvertes et des bruits de la nuit, temps de l'eau claire qui caresse mes seins et mes fesses, temps des cheveux en désordre et du sel séché en petites rigoles blanches sur la peau, temps de la vie au cabanon du bord de l'eau, des barbecues qui fument et des melons juteux. Temps qui repousse le temps des travaux indispensables et des bonnes résolutions, de la recherche harassante de l'endroit où l'on sera un jour enfin arrivée, enfin à bon port (fantasme mille fois plus injoinable que l'été en hiver), des questions sans réponses... On verra en septembre! Bientôt les vacances...