samedi 21 janvier 2012

Balade à Sète

La semaine dernière, j'ai passé un délicieux week-end. Rien de licencieux pourtant. Juste la douceur de vivre. Et Agnès Varda. Car si vous le pouvez, allez faire un tour à Sète. Joli port de pêche, rappelez-vous "La graine et le mulet"... Marchez alors le long des canaux jusqu'à la mer, continuez la promenade vers votre droite, allez au bout de la digue. Contemplez la mer dans le soleil d'hiver et puis tournez vous vers la ville et observez le Cimetière Marin sur la petite falaise en face. Revenez sur vos pas. Grimpez la falaise, et juste au-dessus, entrez dans le Musée Paul Valéry. Là vous y attend l'exposition "Y'a pas que la mer" d'Agnès Varda. Cette malicieuse vieille dame vous invite à un voyage sensible dans son oeuvre de photographe et de cinéaste. Elle y rend hommage à la patate, "le plus modeste des légumes" et à Jacques Demy, son époux disparu. Elle y empile les objets de plastique de toutes les couleurs qui habillent l'été et filme des fictions, histoires réinventées de photos prises il y a plus de cinquante ans. C'est drôle et triste, sépia et colorié, touchant, vivant...
Invitée dans un musée qui surplombe la mer et moi même encline à filmer et photographier les plages et les bords de mer, il m'a fallu réagir.
Y’ A PAS QUE LA MER
J’aime les arbres et les vaches et les villes et les gens qui circulent et les visages et les marchés en plein air et les patates. Ah les patates, les patates en forme de cœur quels beaux modèles, quel beau sujet.
Le parcours que je propose est contradictoire et complémentaire. Photographie et cinéma, portraits immobiles à côté d'images mouvantes. Des veuves qui nous parlent à voix basse et le cri d’une baleine en colère parce que le monde va mal.
Un cagibi en pagaille et une photographie composée avec soin par le hasard ou par moi).
Des murs anciens, craquelés et nuancés et des ustensiles en plastique aux couleurs violentes d’aujourd’hui.
La vie est variée, l’art est comme le vent.
Décrivez- moi le vent. Quel vent ?
 
Agnès Varda. Octobre 2011





Quand vous en sortirez, si c'est encore l'hiver, il fera presque nuit et il sera temps d'aller prendre une petite bière et quelques cacahuétes au chaleureux Bar Social, un peu plus bas dans un petit quartier d'anciennes maisons de pêcheurs...
L'exposition a lieu jusqu'au 22 avril.

3 commentaires:

  1. Sète me fait penser à Georges Brassens, et au chanteur moins connu David Sire qui a fait Paris-Sète à vélo, en traînant une carriole, chaque étape le menant à un lieu de concert.

    Agnés Varda et les patates me font penser à un bout de son film "Les glaneurs et la glaneuse"...
    _________
    Cristophe
    http://1671137.fr/blog

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  2. sète est une île échouée avec son odeur de mer, sa truculence , sa gastronomie, sa poésie.

    de brassens, à paul valery, en passant par combas où soulage, le lieu est une muse et agnés varda une immense artiste qui m'a marqué avec son film sans toit ni loi, chaque fois que sur l'autoroute je vois ces deux cyprès je pense à la force de ce film

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  3. Le vent-d'hômme, il souffle l'amour dans ton cou...

    "Sans toit ni loi" je découvrais Sandrine que je détestais dans le film pour l'aduler depuis, et
    Cyril Collard dont je tomberai-s éperdument amoureuse, à titre posthume!

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