dimanche 18 mars 2012

La fin du synopsis.

Parfois, un blog, c'est incroyablement thérapeutique...
D'abord, c'est bon pour le moral. Je constate que depuis que j'ai ouvert celui-ci, j'aime écrire, j'aime être lue, j'aime lire les autres. J'aime ces liens ténus qui se nouent dans cet espace virtuel d'échanges pas si virtuels que ça. Je trouve que ce sont de vrais échanges, avec des inconnu(e)s, certes, mais des complicités, des sourires ou des gravités. C'est un drôle de truc que certain(e)s qui me liront connaissent bien déjà. Pour moi, c'est très neuf. Quelques mois à peine. J'avais bien sûr déjà lu des blogs, politiques, d'humeurs, ou rattachés à un thème professionnel.  Je suis également sur le grand méchant Fb où, si j'ai une centaine d'"amis", je ne côtoie pratiquement que des gens que je connais dans la vraie vie, proches ou lointains (c'est dire si ce que j'y écris est anodin...). Mais des blogs très intimes, des écritures fortes parfois, des moments érotiques, des partages singuliers de situations personnelles complexes qui raisonnent étroitement avec ce que je vis... Ca, non, je ne connaissais pas. J'ai maintenant dans mes favoris toute une liste de blogs qui m'entraînent à leurs tours vers d'autres lectures délicieuses et vivantes... Il y a sur le web des petites perles qui ne sont pas si rares pour peu que l'on y soit attentif.
Amis bloggeurs et lecteurs de blogs, c'était le moment "caresses dans le sens du pwal"...
Passons aux choses sérieuses : mon synopsis. 
 
Je traîne cette histoire  depuis plus de trois ans. Je traîne dans cette histoire. On dit parfois "cela me poursuit". En fait non, c'est moi qui la poursuit, toute seule comme une grande. Je l'évoque à plusieurs reprises dans mes notes, au début déjà,  ici et puis , et encore . Dans cette note, encore dans celle-ci... Je vous laisse deviner, futés comme vous l'êtes et si vous me lisez, lequel il est parmi ces hommes. C'est facile. Enfin, juste avant mon synopsis, il est là. 

Ecrire et ré-écrire sur cet homme, sur cette histoire, m'a obligée à plonger les mains au vif du cambouis.

Pourquoi donc me suis-je accrochée ainsi ? Pourquoi, comment ai-je pu me complaire, me vautrer, me rouler dans ce qui ne sera pas ? Passer des heures à supputer, à soupirer, à écrire, à parler avec mon amie L., à la submerger de mes réflexions, de mes espoirs, de ma complainte. Merci à toi, je sais que tu me lis.

D'abord parce que ça a commencé comme un soleil. Qui s'est vite voilé, mais quand on a connu le soleil, on n'a de cesse de vouloir retrouver sa chaleur.

Parce que je suis toujours tombée amoureuse de mecs impossibles, impossibles à atteindre, impossibles à vivre, impossibles...
Des artistes souvent, metteur en scène, poète, écrivain, comédien, fascination intellectuelle, des étrangers, fascination pour l'ailleurs, de grands professionnels, fascination pour le stratège, le chef de meute. Je m'ennuie vite. J'ai besoin d'admirer. Qu'un homme que j'admire pour de bonnes ou de mauvaises raisons me trouve intéressante, et de plus me baise (heu... un peu dans tous les sens du terme...), me valorise souvent au-delà du raisonnable. Narcissisme.
Celui-là réunit plusieurs de mes critères enfouis. Mazette! Je suis tombée à la renverse, cul par-dessus tête quoi!

Parce que on veut toujours ce que l'on ne peut surtout pas avoir.
Parce que c'en est un qui se dérobe. Qui disparait. Qui s'évanouit. Il a été goujat, mais à l'inverse, il ne m'a rien promis.
Parce que comme je l'écris ailleurs, je crois que notre connivence est réelle - et ça, c'est très trompeur-  mais qu'il ne veut pas de moi dans sa vie pleine comme un oeuf.
Parce que c'est moi qui lui court après et que franchement, ça me rend carrément banale.
Parce que je ne peux pas vivre sans me raconter des histoires. Je ne suis pas la seule, hein! Mais quelquefois, chez moi, ça a pu aller assez loin... Je vous raconterai peut-être un jour certaines de mes frasques...
Parce que... Parce que c'est comme ça, et pas autrement.
Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive.
Sans doute espérais-je secrètement que cela m'arrive de nouveau, car sans doute est-ce ainsi que je me sens vivante... Je ne manquerai pas de vous tenir au courant !

C'est là où la thérapeutique, voire, au risque de paraître pédante, la maïeutique de l'écriture publique et anonyme joue à plein, en tous les cas ici pour moi. Je suis en train d'accoucher d'une nouvelle phase, du moins je l'espère. Une phase moins romanesque, moins bovarienne. C'est épuisant le bovarysme et en général, ça finit mal!
Bien sûr, j'aimerais assez qu'il me rappelle, car ça m'agace cette fin en quenouille. Comme je l'évoque en fin de note sur mon synopsis, j'aimerais juste que ça tourne à l'amitié avec un soupçon de cul parce que j'aime faire l'amour avec lui. J'ai aujourd'hui deux ou trois très belles relations avec d'ex grands amours et ça vaut vraiment le coup ! (If I may say so...). Mais je suis assez tranquille, pour me dire que ailleurs, dans ce que je vis et dans ce qui sera, il y a des conjonctures d'étoiles qui ne sont pas si mauvaises et que je commence à passer mon chemin. Enfin!

En ce dimanche très gris et frais dans le sud, où l'hiver semble ne pas tout à fait céder le pas, je me sens finalement assez guillerette, voyez-vous... Le hic, c'est qu'il va falloir que je trouve d'autres sujets pour mon blog. Remarquez, 8 notes sur 41 publiées, ça fait environ 20%... Il va juste falloir que je trouve 20% de MG en plus... Ou que je m'allège d'autant.





21 commentaires:

  1. un blog, c'est moins cher qu'un psy !!!!!
    Écrivez, écrivez, écrivez .....

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  2. Un blog , c'est mieux qu'un psy parce qu'on peut aussi y découvrir d'autres fragments de vie...

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    1. Tout à fait Arthur. C'est ce que j'ai essayé d'exprimer au début de cette note. Merci à vous de passer par là!

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    2. En fait le blog, c'est meme l'inverse du psy...C'est une totale ouverture sur le monde extérieur alors qu'une thérapie analytique, est au contraire un repli...

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  3. c'est une belle façon de prendre du recul aussi... et relire après est très formateur.
    grumpf.. pas facile tout ça!
    :)

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    1. Pas facile Dita, c'est vrai. Mais je m'éloigne, je m'éloigne. Ca restera un joli souvenir quand la légère amertume de cette non-fin ne sera plus qu'un lointain arrière-goût... La vie va bien.

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  4. Marieh2o, que dire à la lecture de ton article, sinon que je me retrouve dans bien des aspects...
    J'ai commencé mon blog parce que je n'allais pas bien, et parce que je me suis souvenue du journal intime que je tenais lorsque j'étais adolescente. J'ai eu envie de retrouver l'apaisement procuré par l'écriture. Mais aussi l'excitation que donne l'écriture. Et comme toi, envie de me sentir vivante. Et plus qu'une thérapie, j'ai réalisé qu'écrire faisait partie de ma vie.
    Tu t'interroges sur le fait que 20 % de ton blog est consacré au même homme. Moi, je suis proche des 100 %. Mais je me dis que je ne pourrai jamais m'en passer. Alors, lorsque mon histoire sera terminée ( et elle le sera un jour, d'une manière ou d'une autre ), j'aurai toujours de quoi partager avec tous ceux qui me lisent. Parce qu'autant le journal intime est une activité solitaire, autant le blog est vivant, spontané, et permet le partage : partage de mots, de maux, d'images, de vidéos, de musiques ... Il véhicule l'émotion, et c'est ce que je recherche dans les blogs des un(e)s et des autres, dans les blogs comme le tien. Alors, ne t'arrête surtout pas !!!

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    1. Pour ma part, j'ai toujours écrit me semble-t-il, eu la tentation de l'écriture. J'ai peu montré mes textes, si ce n'est ces dernières années à mon amie L., car cette histoire a aussi pour moi été une histoire que j'ai écrite. L. m'a encouragée à continuer, elle m'a dit aimer mes textes. Lorsque je suis partie en Argentine il y a deux ans, j'en ai ramené 40 pages... Cela, je l'ai montré à d'autres personnes qui ont aimé aussi... Je ne sais même plus comment est venue l'idée de mon blog. Simplement, j'ai le temps en ce moment, étant au chômage. Mais je n'ai pas commencé parce que je n'allais pas bien. C'est vrai que l'écriture est apaisante, donne du recul. Et les échanges sur la toile sont riches, drôles, émouvants... Je ne crois que cela remplace une thérapie bien menée, c'est autre chose, mais c'est pour moi très positif. merci de tes longs commentaires! A bientôt.

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  5. À la chanson en fin de billet, j'ai envie d'ajouter celle-ci :
    http://grooveshark.com/s/Pipeau/2A67YY?src=5

    d:-)

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  6. "je suis toujours tombée amoureuse de mecs impossibles"
    --> Welcome to the club!
    Je sens que vous allez être un excellent sujet d'interview, vous...

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    1. Vous avez des tuyaux pour être interviewée? Chic! J'adorerais faire pipole comme métier quand je serai grande!

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    2. "peep-hole" ?

      arf.... j'ai pas résisté à griller la politesse à Arthur... (je sais pas pourquoi, je me suis dit que tu allais la faire)

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    3. @ Marie: Je vous tiens au jus, vous allez avoir des devoirs à faire :-)

      @ Claire: C'est curieux comme le jeu de mots "Peel-hole" m'évoque des choses... bon, non avouables à cette heure indue.

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    4. @Peel : D'ac!
      Ya pas d'heure pour les braves!

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  7. Hihi, c'est étonnant comme je me reconnais dans ce billet ;-)
    D'après mon expérience on sort de ce genre de synopsis en acceptant la situation... et souvent ça passe par l'écriture d'ailleurs...
    Parfois on parvient à garder un lien, d'autres fois non...
    L'important c'est d'être prêt pour de nouvelles z'aventures... Bonnes routes à vous donc :-)...

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    1. "La route est droite mais la pente est forte" (Jean-Pierre Raffarin, philosophe et héraut du Haut-Poitou).^^

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  8. dans ce cas on peut toujours s'encorder, mais bien sur ce n'est là qu'un point de vue de montagnard vivant bien loin du Poitou ;-)

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  9. D'un montagnard qui aime bien les cordes ? ...^^

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  10. Hihi, voui...
    (mais je serai poitevin ce serait pareil remarquez ;-)

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  11. C'est moi qui me retrouve ici dans ton billet :))
    je suis en pleine phase bovarienne, enfin plutôt vers la fin, ça m'inspire pour écrire d'ailleurs, et si tu le permets, je t'emprunte le terme (à moins que celui-ci ne soit déjà "scientifiquement" et mondialement reconnu), et j'en viens à me dire, qu'inconsciemment, ce n'est pas pour rien que mon pseudo précédent était à base de "Emma" ;)

    Merci de m'avoir remis en mémoire ce deux billets que j'avais lu il y a de nombreux mois, qui m'avaient moins parlé à l'époque, mais là (et encore plus celui-ci) it perfectly fits :))
    Merci :)
    des bises sororales ;)

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