dimanche 12 octobre 2014

Pleurer et faire l'amour

Ainsi donc, tout est consommé. Cette histoire est terminée, et de vilaine façon. L'homme est un goujat. Dont acte. Les hommes sont-ils tous lâches ? Et les femmes des coquettes ? Tant qu'on y est, les noirs sont de grands enfants et les chinois sont fourbes... Non. Bien sûr que non. Mais lui, oui.
Je l'ai pris en pleine gueule, stupeur et tremblement, mal au crâne et incompréhension, déception ultime.
Tout me revient, notre histoire et mon autre rupture. Voila. Ca y est. Pour la première fois depuis 30 ans je suis seule. Pas dans le cocon protecteur, destructeur, menteur, doux, apaisant, violent du couple.
Et je pleure. Et je ne pleure plus. Et je pleure. Et je ne dors plus. Et je dors. Et je me regarde dans la glace. Et je ne me regarde plus. Et j'ai peur. Et je n'ai plus peur...
Et je fais l'amour. Avec lui, si lointain et si proche. Avec l'autre, rencontré brièvement, que je vais retrouver. Avec un autre encore, si... Besoin de m'enfuir, besoin de m'enfouir, besoin de leurs peaux et de leur trouble et de leur plaisir.
Envie de dormir dans des draps partagés. Besoin de réveils avec deux cafés. Mais c'est prématuré.
Envie de revivre ces instants la. Mais c'est prématuré.
Qu'est-ce que tu voudrais vraiment ?  me dit cette amie. Tu veux un homme ou tu veux des hommes ? Ben je sais pas. Pour l'instant, ça sera des.


7 commentaires:

  1. On peut les aimer, ces "des". On peut s'entraîner ou se surprendre à ne pas seulement les voir dans les creux et les manques qu'ils soulignent, mais par ce qu'ils donnent et ce qu'ils font de nous.

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    1. Mais oui, Mars, mais oui... C'est bien ainsi que je le vis... Ou que j'essaie de vivre ce moment particulier. Merci de ce commentaire. A bientôt.

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  2. Pierre qui roule12 octobre 2014 à 22:10

    Quelqu'un de bien écrivait récemment que l'on peut choisir (ou découvrir ?) d'.etre monobite ou polibite... Je te souhaite surtout d'être multitendresse.
    Dixit bourvil,
    On peut vivre sans richesse, presque sans le sous
    Des châteaux et des princesses, yen à plus beaucoup, oui mais vivre sans tendresse,,ça je ne le peux pas

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    1. Oui, Pierre. Et ce n'est pas tant la rupture en elle-même qui m'a mise à genoux. C'est la brutalité, la négation stupide de ce qui a été, sans raison, sans tendresse, sans respect de ce que nous fûmes... de ce que je suis. Mais c'est dans ce genre de circonstance, dans l'élégance -ou pas- qu'on voit les grandes âmes- ou pas-... A bientôt.
      Ps : j'ai toujours été plutôt polibite.... :)

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  3. "Des hommes" ? En même temps ou parsemés de ci delà ?
    Bof, ce n'est pas le moment d'être grivois. J'ai vu dans l'affirmation de ta belle gourmandise une raison d'envisager des lendemains qui chantent.
    Je te le souhaite.
    Bizettes belle amie.
    Votre dévoué.

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  4. (Polibite, c'est quand on les astique ?)
    (Ok, je sors)

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