J'ai retrouvé ta bouche douce et tendre, ton sourire, tes yeux verts. J'ai retrouvé tes mains osseuses, ornées de bagues en argent qui te vont bien et qui ont chacune une histoire. Tu portes depuis deux ans celle que je t'ai rapportée d'Argentine. J'ai retrouvé tes invraisemblables t-shirts trop décorés à mon goût et tes pompes baroques. J'aime plus de sobriété. Mais ça fait partie de toi.
Nous avons retrouvé notre petit port secret, le soleil qui s'y couche, la promenade en bois, les restaus encore fermés hors saison, le bar-tabac des habitués, la plage qui n'a pas été nettoyée pour les estivants, et au loin la presqu'île qui prend des tons fauves en cette fin de journée.
J'aime retrouver ce qui nous lie. J'aime cette intimité à laquelle nous pouvons nous laisser aller ensemble. Se chercher. Se toucher. S'embrasser. Quand nous nous baladons, ta main posée sur mon épaule, ma main qui agrippe ta taille.
J'aime retrouver le goût du vin blanc et de ton petit cigare sur tes lèvres, l'odeur d'Isseye Miyake sur ton cou, ton phrasé métallique de titi des banlieues égaré depuis longtemps sur les rives de la Grande Bleue, tes jeux de mots approximatifs qui me font rire.
Le soir, après un repas chaleureux et bavard, après une soirée douce qui m'apaise, nous sommes allés nous coucher presque comme un vieux couple. Tu me racontes une anecdote arrivée à ta fille, on se lave les dents, je te fais écouter ma dernière trouvaille musicale, on se retrouve nus sous la couette, presque comme un vieux couple.
Tu te tournes vers moi et nous ne parlons plus.
Ta bouche cherche la mienne, ta poigne tord mes cheveux. Ta main caresse mon dos et vite descend sur mes fesses qu'elle saisit. Tes deux mains écartent mon cul. Je frissonne. La couette est jetée loin du lit. Je me love contre toi. Ton torse glabre me fait frémir. Ton sexe est déjà dur. Ta main si douce tout à l'heure s'abat brutalement sur moi. Claque, claque, claque... De plus en plus fort, de plus en plus fort. Fais moi mal Johnny! Fais moi mal. Fais le bien. Je sens mon cul qui rosit, je sens cette inexprimable chaleur qui s'empare de moi. Je me tourne. J'offre mon dos, mes fesses, mes cuisses à ta lubricité. J'aime être à toi. Je me livre et tu me prends.
Le lendemain matin, j'ai retrouvé ta peau douce et déjà bronzée, tes fesses musclées et les deux fossettes qui creusent joliment tes reins. J'ai retrouvé les traces de la nuit sur mon dos en légères estafilades rouge pâle. J'aime tes traces. Je t'ai observé te raser, nous avons pris un café, presque comme un vieux couple...
Finalement, c'est pas si mal de vivre presque comme un vieux couple :)
RépondreSupprimerMais qu'avais-tu fait pour mériter une fessée, Marie? Vilaine fille, va!
Bisous :)
Sourire Quadramatique, sourire... Je laisse libre cours à ton imagination....
SupprimerIl arrive que la complicité n'attend pas le nombre des années.
RépondreSupprimerDeux ans déjà... C'est long et puis non... Merci de me suivre Christophe!
SupprimerJolis moments que ceux que tu narres ici... La solidité qui se dégage d'une relation à l'apparence même fragile m'émeut toujours...
RépondreSupprimerJ'aime ce que tu écris sur ce texte. Merci Usclade! A bientôt...
SupprimerY'a que l'avant-dernier paragraphe qui ne fait pas très réaliste en version "vieux couple"... si non, le reste, ça peut le faire (surtout le brossage des dents)
RépondreSupprimer:)
SupprimerJe rejoins Usclade... et ce petit supplément d'âme qui transparait dans tes mots donne une dimension toute particulière à ceux ci !
RépondreSupprimerMerci de les partager avec nous!
Merci Eff! Je vous embrasse.
Supprimerquelle belle ode à l'amour ;)
RépondreSupprimerN'exagérons rien cher Charles... Une ode, une ode... Je vais rougir!:)
Supprimernon ne rougis pas... j'aime tes mots sur l'amour qui nous le font (re)vivre si bien (bon sauf la fessée que je ne pratique pas :)))
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