samedi 20 octobre 2012

Fifty shades of grey, ou : On n'est pas sortis de l'auberge!

A l'aune de trois heures de TGV back from Paris avant-hier, l'inévitable Relay propose l'inévitable bouquin qui fait la une de toute la presse. Comme je lis aussi sur le web les journaux anglo-saxons, j'avais eu vent du phénomène il y a quelques mois.
Coup de poker. 17 Euros pour voir... 40 millions d'exemplaires vendus (et moi, et moi, et moi...).
J'ai vu, j'ai lu... Vraiment pas de quoi fouetter une chatte, fut-elle en chaleur...
Une écriture banale, des poncifs, un environnement américain fantasmé, c'est Pretty Woman en moins drôle, mais en nettement plus chaud. Il est immensément riche, incroyablement jeune et beau et ténébreux, elle est étudiante, "nature" mais très très belle sous ses grands pulls et ses jeans, vierge (oui, vous avez bien lu, vierge)... Il la déflore merveilleusement, il est son dieu, son guide sur les routes obscures du désir (soupiiiir!) et du plaisir (soupiiiir!). Il vient la chercher en hélicoptère, lui offre une édition originale de Tess of the d'Ubervilles et un cabriolet (ben voyons!). Il l'attache avec sa cravate (de soie), lui donne une fessée, quelques coups de ceinture, elle jouiiiiiit. Elle le déteste, elle l'aime, il furent heureux et eurent beaucoup d'enfants... Ca fait 1500 pages en trilogie. J'oubliais... hétérosexualité monogame jalousement préservée. Ouf! Même si Mit Romney devient président étatsunien, l'essentiel est sauf! Youpee yaeh!
Ce qui m'interroge, c'est le succès de ces bouquins.
Les éditions Harlequin vendent silencieusement des centaines de milliers de livres et leur collection "Spicy" marche très bien...
Et puis avant, quand j'étais gamine, il y avait les romans photos.
C'est exactement la même chose.
C'est juste un poil plus cru, mais c'est l'époque qui veut ça. Les scènes érotiques valent ce qu'elles valent. Elle mouille, il bande quoi. Et c'est "épicé" des mystères du BDSM.  What else ? Ce qui est un peu fatigant, c'est qu'il l'appelle "bébé" à tout bout de champ... Traduction inane du "baby" courant outre-Atlantique. Mais je ne suis pas sûre que "mon chou" eut mieux fait l'affaire. Ce qui est mal écrit ne peut être bien traduit...
Les femmes sont toujours enfermées dans des clichés presque aussi vieillots que les pubs de l'excellent "Les pubs que vous ne verrez plus jamais" d'Anne Pastor ( bonjour Quadra !). Belles, intelligentes certes, mais pantelantes et dépendantes avant tout de L'Homme, seul détenteur de leur désir et de leur plaisir.
Sidérant succès de la médiocrité. Remarquez, Dan Brown m'est littéralement tombé des mains!
Bien sûr, je suis très jalouse de l'auteure de ce navrant navet car je me dis que j'aimerais bien, au prix d'un effort minime (écrire 1500 pages de descriptions tartignoles et d'humour de collégienne), gagner autant de fric. Je n'oserais pas écrire ça. Je n'y penserais même pas... Peut-être parce que j'aime trop Colette, les deux Marguerite, Georges et tant d'autres... Je ne serais jamais business woman. Encore raté!
A lire, chez Anne Bert, et aussi chez Jean-Louis Michel... Et sur le site de la RTBF

PS : merci à mes derniers commentateurs (et trices) sur mon dernier post. J'ai précisément un peu de mal à écrire ces temps. Je vous lis tous les jours, mais en silence...
PPS : J'aime vraiment les hommes hein! Les femmes aussi du reste... même celles qui lisent des romans photos...
PPPS : Et j'adooooore être attachée et pantelante...


51 commentaires:

  1. Et savez-vous que vous êtes attachante quand vous êtes pantelée??? :-)
    (pour le reste oui, pas besoin d'essayer de sortir de l'auberge, on est mieux ici que dans les relay..)
    Pleins de bisous pour votre retour !

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    1. Merci Usclade! Tu as raison : restons au chaud douillet de l'auberge!
      Bises.

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  2. MERCI MERCI MERCI Marie !
    Vous me faites faire une précieuse économie ;p

    Depuis des mois qu'on en parle, je guettais l'avis lucide (et je l'ai trouvé ;p) même si, la "triste" nouvelle tout de même, c'est qu'il y a 40 millions de femmes qui ont eu (j'ai vu un reportage ou une mamie de 82 ans disait adorer ce bouquin... encore "active" à cet age?) ou doivent avoir une sexualité où elles ne s'épanouissent pas !

    Vous avez résolument tranché pour moi!
    Bon dimanche ;)

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    1. Et bien chère Eff, j'aime mieux en effet que vous consacriez 17€ à un achat plus ludique avec l'imagination dont vous savez faire preuve!
      Je vous embrasse.
      Et puis... Si cette honorable vieille dame trouve que le livre est bon... Why not?!

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  3. Merci Marie pour cette critique. Un amant hollandais me parlait de ce bouquin en début d'année, en me le présentant comme une lecture intéressante, différente, allez, n'ayons pas peur des mots, subversive.
    D'où : 1/ le subversif, c'est très relatif ; 2/ dommage qu'il ne l'ait pas lu avant de me voir, ça lui aurait donné des idées.
    C'est fou cette déferlante... Il y a deux semaines, un gars qui travaille à Hong Kong me disait :
    "Incroyable, toutes les filles au bureau ne parlent que de ça ! Moi, je ne l'ai pas lu, mais je pense l'offrir à ma nana".
    Et moi de glousser parce que la nana travaille elle, au Japon. "De l'art d'ouvrir de nouveaux horizons que tu ne pourras pas combler", j'ai répondu (comprends pas, il n'a pas ri !).

    À la plage aussi, je vois nombre de personnes - de sexe féminin, en général - avec. Je n'ai pas lu Fifty shades en entier, mais le peu découvert m'a semblé très (très, très) mauvais, en anglais comme en français. Puis je te fais confiance !
    Pas une suprise, les romans "grand public" me tombent généralement des mains - quand je ne les balance pas, de rage, contre le mur (Dan Brown, Musso, Levy, Coelho... Rendez-vous avec l'ennui !). Et là, l'alliance de l'érotique et du grand public me semblait de mauvais augure. Poncifs, généralités et descriptions cul-cul - mais la praline - à toutes les étages, un soupçon de baise hors-norme mais pas trop pour ne pas effaroucher le public. Prêt à de nouvelles expériences, le public, mais point trop n'en faut. Puis la virginité de l'héroïne, ah ah, je me gausse !

    Pareil que toi, je ne pourrais pas écrire ce type de texte. Ou bourrée ? Très bourrée ? Ou juste pour rire ?... avec une copine, en accumulant les clichés les plus éculés tout en me disant que nan, quand même, faut pas pousser tatie dans les roses trémières.
    Bon, tout ça pour dire que si tu es libre pour rire pendant un mois en te faisant plein de sous au final, je suis dispo ! Mais on publie sous pseudo, hein (B et D, S et M, ou mieux : B.D. et S.M. - Béatrice Dulieu et Stéphanie Marchelier) ?!
    Plein de bises, la Sardine !

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    1. Ben dis donc... Des Phillies aux bureaux de Tokyo ce livre fait VRAIMENT le tour du monde... Impressionnant...
      Pour ta dernière question : chiche ?!?! A défaut de devenir milliardaire, on peut se marrer...

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  4. Alors...
    Oui j'avoue je l'ai lu...
    Et jusqu'au bout...
    Et je vous l'assure, ce re roman est un texte SM réellement efficace...
    Pour preuve, je n'ai jamais autant souffert en lisant un bouquin...
    Les mots me manquent...
    Comment dire?
    Euh...
    C'est lourd, convenu, affligeant, prévisible, politiquement correct, consensuel (surtout la première syllabe d'ailleurs), bref c'est du mum's porn , façon mormone...sorte de twilight pour nanas qui ont déjà vu le loup, mais à peine le museau...
    Plus cliché que ça, tu meurs...
    Tous les poncifs y sont, rien n'a été épargné au lecteur...
    Quitte à passer pour un pervers polymorphe, les bisounours sont plus bandants...
    J'ai vraiment souffert en lisant ce tissu de mièvrerie et puis j'ai réfléchi...
    Ben si, ça arrive parfois namé...
    Et je me suis dit...
    Et si les mayas avaient raison..
    Et si c'était ça le début de la fin...
    En fait, ça serait cool...
    Ca nous épargnerait la version filmés en meme temps...
    Je rigole mais...
    Purain que j'ai souffert...
    Et putain que c'était pas agréable...

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    1. Arthur, votre sacrifice n'a d'égal que votre grandeur d'âme... Reprenez votre souffle et allons gaiement vers la fin du monde!

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    2. Merci pour votre empathie...
      Je ne garantis pas non plus que je me taperai les deux autres volumes...
      Pas maso à ce point...rires..

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  5. C'est aux éditions Jean-Claude Latex ?

    (Je n'ai pas l'intention de le lire, ni de l'offrir, c'est juste pour savoir.)

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  6. J'aime me lever le dimanche et rougir de plaisir non pas parce qu'une paire de beautés gémissantes et ronronnantes se jettent sur moi folles de désir (mes deux chattes avaient très faim) mais en constatant que l'extraordinaire Marie me fait un clin d’œil sur son blog. Merci Marie :)

    Je vois que les avis sont unanimes au sujet du nouveau phénomène de l'édition. Je ne le lirai donc pas, et ceci pour au moins deux raisons. La première, c'est que j'ai souffert moi aussi en lisant Brown et Levy. La deuxième, c'est que les textes érotiques provoquent généralement chez moi plus d'hilarité que d'excitation. La plupart du temps, ce ne sont que clichés, poncifs, style pompeux et vocabulaire d'une pauvreté à faire passer Nikos Aliagas et Benjamin Castaldi pour des membres de l'Académie Française. Il faut beaucoup de talent pour me faire bander, ce que Marie fait à meveille, d'ailleurs *rougissements*.

    Quant au grand public qui avale (c'est le cas de dire) n'importe quoi, c'est l'éternel problème qui irritait tant Desproges ("les masses bêlantes, les hordes populacières") et Coluche ("ils suffirait que les gens n'achètent plus pour que ça ne se vende pas"). Je ne suis pas écrivain, mais en tant que musicien, j'ai les mêmes haut-le-cœur quand je vois le succès et le fric que se font les Lady Gaga, Justin Bieber et autres David Guetta. Mon dernier énervement? Pas plus tard que vendredi au Grand Journal de Canal+ qui passait les plats à Robbie Williams ce jour là. Quand il est arrivé sur la plateau, j'ai cru que c'était un chroniqueur de l'émission qui faisait un sketch tant il chantait mal. Et non, c'était lui. 60 millions de disques vendus. A pleurer!

    Donc, Marie, je te suggère de te mettre au travail et de nous rédiger un vrai roman érotique que nous devrons lire d'une seule main en raison de ton immense talent. J'ai même une suggestion de titre: "Fifty Tastes of Sardine". Bisous :)

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    1. Merci de tes compliments Quadra... A mon tour de rougir!
      Pour l'écriture... Hum hum...
      Des bisous.

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  7. Quadra, sûr que la littérature érotique compte davantage de mauvais bouquins que de mémorables, mais il y a tout de même de bons auteurs.
    Au hasard : Françoise Rey la très connue, une autre Françoise de nom Simpère ; Paul Verguin que je découvre en ce moment en lisant L'été indécent. La difficulté étant en effet de sortir des poncifs et autre imagerie cliché, à grand renfort de descriptions plus tue-désir qu'éveille-sens.

    Je me demande si le succès de Fifty shades ne tient pas à - comment l'appeler - l'inexpérience ? le côté bégueule ? du "grand public". Attacher son amant(e), le/la fesser, lui faire un peu mal-mais-attention-pas-trop (mais han, que c'est délicieux !) semblent être des actes hautement singuliers, presque frappés de tabou. Des actes qui, de ce fait, éveillent la curiosité et dont il n'est plus de si mauvais ton de parler devant témoins, voire d'essayer dans l'intimité de la chambre. Très amusant pour qui ces actes ne sont que des mises en bouche à des plats de résistance bien plus corsés !
    Peut-être faut-il, alors, remercier l'auteur de ce nanar littéraire ? Non pour avoir commis autant de pages médiocres, mais pour libérer une parole et, partant, les pratiques qui la prolongent.
    En tant qu'adepte du BDSM, pas toujours gentil qui plus est, je me suis longtemps sentie comme une sorte de paria, d'objet de curiosité pas toujours bien intentionnée à tout le moins. Serais-je devenue hyper tendance sans le savoir ? Moi comme tous les autres dépravés de mon espèce, of course. :)

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    1. Oui, mais toi tu es une VRAIE dépravée my dear... (compliment on the house...)

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  8. Hihi, en même temps vu la campagne de comm c'était un peu prévisible que le produit soit formaté... Je serais pas surpris non plus qu'il y ait un film qui arrive dans la foulée (aaaargh ! ;-)...
    En tout cas merci de m'avoir ôté mes derniers doutes quand à l'intérêt de le lire ;-)
    Des bises !
    Ps. Un peu tout rêveur devant ton ppps quand même ;-)

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    1. Cher DDM, moi aussi mon ppps me rend un peu rêveuse...
      Bises...

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  9. Je pense effectivement que Fifty shades... n'a du succès que parce qu'il est reste très « gentil » question BDSM et, forcément, tous ceux qui pratiquent vont trouver ça sans relief, tout comme un passage de cul d'un Harlequin me ferait sans doute bâiller d'ennui.
    Alors, faut-il louer le livre (au lieu de l'acheter) pour son effort de vulgarisation ? Pourquoi pas…

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    1. Même pour les "non-pratiquants", c'est à bailler d'ennui, je te promet! C'est vraiment de l'Harlequin à tous les étages ce truc...! :)

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  10. C'est grâce à Quadra que je suis arrivée ici, et je retrouve des gens que je connais. ;)

    J'ai essayé de lire ce... "livre" en anglais, parce qu'on me l'a prêté. Je ne suis pas arrivée au bout, tellement j'ai trouvé ça gnan-gnan et bourré de clichés. C'est du Harlequin (et bon, j'en ai lu un pour me marrer, c'est tout. Avec Fifty Shades, je ne ris même pas).
    J'ai pu lire des extraits en français : je crois que c'est pire ! :(

    Bref, c'est mal écrit, et je trouve dommage que des gens pensent que l'érotisme, c'est "ça". Encore plus dommage de dépenser pour une chose pareille. Quitte à dépenser 17 euros, autant acheter de belles histoires !

    En plus des deux Françoises citées par Chut, je pourrais conseiller d'autres livres...
    Vous voulez du SM ? (mais pas celui qu'on fait passer pour pervers, genre il faut absolument soigner Christian Grey parce que c'est maaaaal ! le pauvre c'est parce qu'il a été traumatisé petit - si si, je vous jure). Lisez donc "Le Manoir", d'Emma Cavalier. Un SM plus vrai, plus ludique, et assumé surtout.
    Vous voulez de la littérature, de la vraie ? Mêlée à un érotisme parfois très direct ? Lisez "Perle", d'Anne Bert (auteur citée dans le billet ci-dessus).

    (Et sinon, en BDSM gentil - si vous avez peur - vous avez le recueil de nouvelles - pas cher - aux Editions Dominique Leroy : "Entre ses Cordes".)

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    1. Bienvenue ici. Et merci pour les conseils de lecture! Je n'y manquerai pas. Et je ne regrette pas trop mes 17€ (quoique...) parce que ces discussions que nous avons ici et ailleurs confortent nombre d'entre nous dans leur idée de ne PAS acheter ce livre. Ne me remerciez pas... C'est mon côté philantrope... :)

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  11. pas d'accord pour "louer" le livre au titre d'une pseudo-vulgarisation, au contraire.

    on ne le dira jamais assez, si les jeux sexuels incorporant des pratiques bdsm de manière légère sont assez anodins, le bdsm ne l'est pas. ça reste une sexualité déviante qui n'est pas sans risque. et c'est bien là où le succcès (ou prétendu tel) de ce livre est inquiétant tout comme la pornographie accessible à grande échelle l'est aussi.

    qui plus est, le livre reprend des schémas plus ou moins archaïques de soumission féminine et de dépendance (sans besoin qu'on y rajoute le "piment" du bdsm), tant affective que charnelle, à l'action de l'homme. bref, la femme est encore dans le role passif... c'est navrant.

    d'ailleurs, ce n'est pas un peu curieux que ni les ligues de vertu ni l'église ne s'inquiètent de ce bouquin ? moi c'est leur silence qui m'étonne... surtout quand on a entendu leurs réactions à propos du succès du sorcier Harry Potter

    à vrai dire, je lis tellement de mauvaises critiques depuis un an sur les sites anglais que je ne l'ai pas lu. j'aurais dû publier une petit notule... ça vous aurait économisé 17 euros !

    ah j'ai quand même été obligée de lire ce qui est présenté comme le prochain du genre. et bien, il est pire. on n'est pas sauvés...

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    1. Bienvenue ici Brigit. Je suis tout à fait d'accord avec vous et avec notre ami CUI plus bas pour penser que le succès hallucinant, il faut bien le dire, de ce bouquin vient, outre d'une machine communicante redoutable, de son côté mainstream qui vraiment ne bouleverse en rien l'ordre établi. Les femmes dépendent bien, économiquement, affectivement et sexuellement de l'Homme avec un grand H. Les ligues de vertu, qui ont partie liée avec ces fondamentaux là ( voire avec les fondamentalismes, bien sûr) peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Nous sommes loin d'une sexualité libératrice et libertaire, celle qui fait si peur...
      Quant au BDSM (soft)... marketing encore. Il fallait bien se distinguer un peu de la chick lit spicy que l'on retrouve un peu partout désormais (http://fr.wikipedia.org/wiki/Chick_lit) et qui représente un gros enjeu commercial. Je ne crains pas que ce bouquin soit dangereux et incite des gens à aller vers le BDSM plus authentique (marginal,libertaire,impliquant, complexe, dangereux, abyssal... etc...). On en est loin...

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  12. @ Brigit » Ce que vous dites est vrai mais… je crois que vous passez à côté d'une « réalité statistique ». Effectivement (je parle de ce bouquin que je n'ai pas plus que vous, j'espère donc que je ne me plante pas trop) c'est encore le schéma classique femme dominée (passive) / homme dominant… Mais vous devez reconnaître que c'est, aujourd'hui, le modèle dominant (!) même si votre point de vue est évidemment différent. Si ce bouquin allait tellement à l'encontre du modèle dominant, il n'aurait pas le succès qu'il a. Et je pense qu'à une femme qui, inconsciemment, aurait des penchants dominateurs, ce livre ne la transformerait pas en apprentie soumise.

    J'en profite pour remercier ceux qui nous ont glissé quelques conseils de lectures (on m'avait déjà conseillé il y a quelques années Paul Verguin, toujours pas "testé", je vais y songer).

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    1. Voir ma réponse à Brigit, cher CUI... Merci de passer par ici! Et puis, sur les conseils d'Ombres et Caresses, on va pouvoir faire de la littérature comparée. Chic!

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    2. mais cher CUI, je n'ai nullement dit que le livre était à l'encontre du modèle dominant ! bien au contraire, j'ai dit qu'il reprenait ces schémas archaïques mais, hélas oui, encore dominants.
      et oui, la réalité statistique m'interpelle, comme au disait au siècle dernier. je suis très loin de passer à côté car j'aimerais comprendre comment ça peut atteindre de tels chiffres. le fait que cela soit facile à lire n'explique pas tout. pas plus que l'effet de mode ou le fait qu'il ait été diffusé comme ebook, donc accessible de manière discrète.

      quant à votre remarque sur le fait qu'une femme ayant inconsciemment (??!!) des penchants dominateurs, cette lecture-là la transformerait en apprentie soumise... mais de quoi parlez vous ? je vous ai connu plus inspiré !

      pour vous punir, je vous obligerais bien à les lire, ces 3 tommes ! mais je crains bien de ne pas être assez sadique... quoique, tout nu devant votre lectorat, pourquoi pas ?

      B

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  13. pour completer la liste de lecture, ci-dessous un lien vers le blog d'Anne Bert qui met en ligne une petite liste où figure en bonne place le livre dont je parlais chez DDM :)) (comme quoi...) ainsi que son propre livre. je recommande aussi la Femme de papier, et plus généralement les romans de F Rey (La Rencontre, par exemple)

    http://anneelisa.wordpress.com/echos-medias-de-perle/le-temps-ch-5/

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  14. c'est juste le battage médiatique qui fait le succès ! comme pour le cinoche

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  15. Suite à mon passage chez DDM, j’étais venu lire ce post sans commenter et j'y reviens aujourd'hui suite à celui de Brigit parlant du commentaire de CUI
    Je n'ai pas lu ce livre, et ne le lirais surement jamais, pas plus que je n'ai jamais lu d'Harlequin mais une chose m'interpelle ...
    Apparemment,ce livre est nul ..Archi nul mais tout le monde en parle, peu de blogs passent au travers et, à part toi Marie ....Personne ne l'a lu !!!
    Pas plus que des "Harlequin" d'ailleurs, sourire, alors que beaucoup en parlent sans jamais les avoir lu (gros doute de ma part la dessus) et là j'ai besoin d'explications !!!
    Comment peut on parler de quelque chose qu'on ne connait pas, le comparer
    à autre chose qu'on ne connait pas plus et qui est,on en est sur, tout aussi nul, se fier uniquement à ceux qui l'ont lu pour le juger et s'en faire une opinion ....Je trouve ça un peu ébahissant !!!!
    Alors, est ce uniquement le battage médiatique qui en fait son succès, peut être ...
    Le fait que tous en parlent ...Surement !
    Et je me dis que,comme pour les "harlequin" ou les "voici" ...Personne ne les achète, mais tout le monde les lit ...

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    1. @ Chilina » Effectivement, il y a un tel battage médiatique autour de ce bouquin que tout le monde se sent devoir avoir une opinion dessus. La mienne est très superficielle : au travers de ce que j'ai lu ici ou là, je n'ai pas envie de le lire et sûrement pas de céder à la tentation de « me faire ma propre opinion », je me contente de sucer celle des autres, de la digérer avec ma propre sensibilité, exactement comme quand j'écoute les critiques ciné du Masque et la Plume et que je me fais une opinion (j'ai envie / pas envie de voir ce film – et non j'aime / je n'aime pas ce film) parce que je connais la sensibilité des critiques et que je sais la transposer à la mienne (sur l'expérience de précédents films que j'aurais vus pour le coup).

      Et pour Voici, je ne l'achète pas, mais ma belle-sœur oui, du coup j'en lis une ou deux fois par an, pendant les vacances !

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    2. Chère Chilina,

      Non, je n'ai pas jamais lu d'Harlequin. Ma grand-mère ou ma mère, je ne sais plus, alors que j'en prenais un par hasard dans un kiosque de gare, me l'a refusé en disant que cela fait des trous au cerveau. Ca m'est resté !
      c'était plutot rigolo d'ailleurs car ma grand-mère était elle-même très fan de romans policiers... de gare ! Mon grand-père haussait les sourcils en disant "Germaine, comment pouvez-vous encore lire de telles horreurs ?", "Georges, qu'en savez-vous ? vous n'en lisez aucun !"

      Mais j'ai une tendresse particulière pour ces bouquins à bas prix qui ont fait rentrer sinon la littérature, du moins les livres dans les foyers et ont permis aux femmes de lire.
      je n'ai donc aucun snobisme vis-à-vis des collections "eau de rose"

      Je ne lis pas Voici ou tout autre magazine du genre.

      par contre, j'achète Causette ;)

      B

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    3. @ CUI - je peux comprendre que par manque de temps, d'envie ou tout autre raison, on puisse se fier aux autres en suivant, à partir de ça, son instinct mais je suis plutôt comme Marie ou Ombres et Caresses ...Me faire une opinion toute seule quitte à regretter après ...Ce n'est quand même qu'une lecture sans trop de risques à l'arrivée ...Si ça ne m’intéresse pas du tout, je ne lis pas les critiques ...A quoi bon ?
      @ Brigitt Comme j'aime cette expression "faire des trous dans le cerveau" Elle doit être fondée à voir le nombre de gens qui en sont pourvus mais vrai aussi que je partage l'idée que ces livres, présents partout, on ne peut les ignorer même en ne les ayant jamais lus, mènent à la lecture un grand nombre de femmes (et d'hommes, j'en ai connus dans certains milieux de travail) et c'est aussi se dire qu'ils ont quelque part, un rôle à jouer ...

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  16. @ tous (et bienvenue les Cafards et Chilina!) : Ben dites donc! Ca fait causer c't'affaire... Ce modeste post fait partie en quelques jours des plus lus de mon blog! Le titre sans doute...
    Pour ma part,je suis très éclectique dans mes lectures, du polar à Virginie Despentes, de Christine Angot à Beauvoir qui m'a éblouie, de Colette mon amour d'adolescence qui me suit dans mon âge adulte et j'en passe (pour ne parler que des écrivaines!). Je me suis délectée à quelques bouquins "chick lit" comme Bridget Jones, mais il est vrai que ces livres faisaient une sorte d'irruption moderne et humoristique dans un paysage un peu morne... J'ai lu un Harlequin une fois, trouvé chez ma nièce en vacances. Amusant et navrant. Pour Voici, Match and co, ben... chez le coiffeur, dans les salles d'attente... Comme tout le monde. Causette m'agace parfois parce que un peu superficiel pour un mag féministe, mais j'aime bien la rubrique "on nous prend pour des quiches"...
    Pour revenir à notre mouton gris, ça continue à faire couler beaucoup d'encre et de salive, pas plus tard qu'hier 1er novembre sur France Inter dans l'émission de 10H "Service Public", consacrée à ce bouquin avec comme invitée (entre autres) une célèbre (parait-il) et médiatique domina qui s'appelle Gala Fur. Qui n'a pas dit que des bêtises...
    Une chose me frappe cependant, le terme "mum's porn", du porno pour maman, et la référence permanente aux ménagères de plus ou moins 50 ans... Comme si, ainsi que le soulignait une chronique, une femme mère de famille devait renoncer à la sexualité, et ne trouvait son bonheur un peu clandestin et masturbatoire que dans la lecture d'un roman médiatisé MAIS disponible sur tablette pour une lecture discrète. L'éternel syndrome de la maman et la putain... C'est bien ce que je disais : on est pas sortis de l'auberge!!!
    PS : @Brigit : vos grands-parents avaient l'air délicieusement old school!
    PPS : ne pas oublier que les femmes lisent infiniment plus que les hommes, qu'elles sont "prescriptrices" des comportements culturels, que ce sont elles qui abonnent la famille au théâtre et la traîne aux visites d'expos. Et ça ce sont des stats étudiées et prouvées ("Les pratiques culturelles des français", ouvrage collectif publié tous les 10 ans à la Documentation Française). Donc, comme le dit Brigit, tant que le goût de la lecture ne se perd pas... Y'a de l'espoir, polars, Voici, Bridget Jones ou Deleuze... Heu... Deleuze? Nan,j'déconne!

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    1. Sourire Marie, merci de ton bienvenue mais je m'étais déjà arrêtée chez toi .... A lire tout ce que je lis, je te trouve bien courageuse d'avoir lu ce livre, tout comme Ombres et Caresses même si elle n'a pu aller au bout, ce que je comprends fort bien car ça m'est souvent arrivé ....
      Quand à "Causette", je n'en parloterai pas, je ne connais pas ! Je n'aime aucun magasine féminin ;)

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    2. @ Chilina » Essayez au moins une fois Causette pour voir, ça n'a rien à voir avec ce qu'on appelle généralement « magazine féminin ». D'ailleurs, perso, je ne suis pas sûr ce que soit vraiment un féminin ; pour moi, c'est plutôt un magazine social & politique.

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  17. Ah, pour ma part, je me permets de critiquer parce que j'ai lu (bon, d'accord, je ne suis pas arrivée à la fin. Mais c'est signe de la mauvaise qualité ! Parce que d'habitude, je finis les livres commencés)...

    ... tout comme je me permets de comparer avec Harlequin, justement parce que j'en ai lu aussi (pour le fun) ! ;)

    Un point qui m'a frappée, dans le parallèle entre ces deux livres : dans Fifty Shades, la jeune innocente ne fait que se mordre la lèvre. Dans le Harlequin que j'ai lu, l'héroïne fait la même chose ! Au moins dix fois. Je soupçonne Mme James d'avoir lu ces livres, et d'avoir aimé ce "truc", au point de le ressortir toutes les trois pages.

    (PS : pour le nombre de visites concernant ce billet, je dois être en partie en "faute" : j'ai donné le lien sur mon profil facebook.) ;)

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    1. Et bien, chère OmbresEtCaresses, soyez en "faute" souvent... Et allez en paix mon enfant! :)

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    2. Comme toi, je suis quelqu'un à lire quitte à ne pas finir ...Pour Harlequin, ça ne s'est jamais trouvé mais là, j'avoue être tentée d'essayer de comprendre, sourire, d'autant plus que Photaphil en a fait un long plaidoyer sur Facebook qui rend l’aventure (si aventure il y a) tant soi peu tentante et comme il le dit lui même (et là pas question de ménagères de plus ou de moins, c'est lui le lecteur) "les personnages attachants" !
      Et moi, quand on me parle de personnes attachantes ...Je fonce ! ;)
      Merci à tous !

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    3. Chilina : soupir, et dire que j'ai renoncé aux cordes... ah la la ;)

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  18. Je confirme, on pense pareil... (idem pour Dan Brown)

    Sérieusement, la version réelle de la Belle au Bois Dormant est un meilleur trip ! Et la preuve que EL James ne connaît rien au SM, c'est que le fameux dominant se casse le cul à lui donner du plaisir. Et sans l'appeler Bitch !
    T'enlève les 4 scènes de cul et t'as un mauvais remake de Sailor Moon...

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  19. Peut être une belle façon de lire ce livre ...Avec son âme d'ado ! ;)

    http://esclave-959-672-577.blogspot.fr/2012/11/fifty-shades-of-grey-tome-1.html?zx=4ad30727a277c8c

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  20. Moi je l'ai lu dés sa sortie...
    J'en ai parlé récemment mais pas sur un format blog. Je vous le retranscris ici. Il y a certainement un ou deux passages qui va vous sembler abscons puisque mes propos sont issus d'une discussion. Je le mets en deux commentaires puisque blogger me refuse d'écrire autant sur un seul. ;D)

    Le bouquin m'a divertit.

    Je ne suis pas élitiste dans mes lectures, chacune correspond à l'envie du moment et je savais ce que j'allais lire, il a donc parfaitement répondu à mes attentes.
    Je trouve le terme "moms porn" assez hypocrite pour tout dire. Le roman me semble être formaté pour plaire à des jeunes filles pubères mais il est vrai qu'on a tendance à voir la ménagère de 50 ans comme une jeune fille qui se serait oubliée avec le quotidien. Quant aux pléthores de réactions sur le net qui donnent à peu près du "j'ai détesté, j'ai TOUT LU ET JE VAIS LIRE TOUS LES SUIVANTS mais j'ai détesté et ça m'a ennuyé à mort." elles me font beaucoup sourire.

    Le roman n’a rien de nuancé, il utilise des procédés fantasmatiques totalement grossiers et plutôt comiques dès le départ mais le tout marche harmonieusement pourvu qu’on ne rejette pas en bloc le côté J’ai lu, Amour et passion avec du cul un tout petit peu plus cru. Mal écrit certes mais ça ne se veut pas être de la grande littérature, le but étant de nous faire partir "ailleurs".

    Le mec est beau "vraiment très très beau" dixit l’héroïne Anastasia Rose Steel, (d'ailleurs tu ne peux pas l'oublier, elle te le dit à toutes les pages.) autoritaire, mystérieux ; on ne compte pas les fois où elle explique qu’il a un sourire "secret". En plus il est riche, ce qui ne gâche rien. Évidemment, s’il ne l’était pas dans ce roman, je ne sais pas comment il ferait pour jouer au mâle couillu mais on s’en fiche, il l’est, alors everything is perfect. Il est aussi prévenant, il accourt dès qu'il pense qu'Anastasia est triste/en détresse/lui demande (Cette salope a beaucoup de chance !) et il arrive à le faire sans donner l'impression d'être une lopette. Bref un mââââle qui protège son bien.

    Pour une fois, ce n'est pas la soumise qui a un problème et souffre de son passé. Rien que ça c'est rafraichissant. Bon, malheureusement, on apprend plus tard que Grey a été soumis quelques années en arrière et pu, grâce à cette soumission, colmater une partie de sa souffrance. Cela a un peu gâché le coté menthol mais passons.

    Évidement les héros ont des noms qui claquent. Paulette Gontrant et Jean Chmock, ça le faisait moins. Ils sont jeunes, ils sont beaux même si l’héroïne pense qu’elle est moche. (of course) Ils baisent comme des dieux. Elle jouit. Elle jouit. Elle jouit encore. Elle ne fait que jouir. Bref c'est jouissant quoi.

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  21. Le lit de la chambre des douleurs (y a un coté Harry Potter au pays du père fouettard) est en cuir rouge, pas très feng shui tout ça bien qu’Ana juge le lieu "romantique". Remarquez tout devient très romantique quand on a une envie terrible de baiser. Christian Grey appelle son hélicoptère (je ne parle pas de son incroyable pénis) "charlie tango". Y a matière à ce qu'Ana se foute de sa tronche mais elle ne le fait pas. C'est très décevant mais j’ai heureusement pu m’en remettre avec une tasse de thé et enfin le type a mal à la main après avoir donné une fessée de 18 claques à Anna… j'en ai été navré pour elle.

    Le roman comporte pas mal d'incohérences qui font qu'on n'y croit pas trop-trop mais qu'on arrive quand même à se mettre dans la peau d'Ana, jeune, inexpérimentée, en proie aux doutes, ceci dit elle doute tellement de tout que ça finit par en être lassant.
    "Suis-je prête à découvrir la dépravation de Christian dans toute son ampleur ? J’ai peur. "
    Oui… la vie est vraiment difficile pour certaines et t’as légèrement envie de lui botter les fesses tout le long du roman. Je zappe le passage sur le contrat qui est chiant au possible.

    En somme, un roman branlette soft avec une caution romantique (à moins que ce ne soit l'inverse) qui joue sur des procédés fantasmatiques féminins plutôt lambda mais qui forcement, font échos, d'une manière ou d'une autre chez beaucoup de femmes.

    Une femme qui écrit un bouquin plus ou moins porno pour des femmes et qui fait un buzz, je trouve ça assez fascinant.
    On se rend compte que les femmes sont de plus en plus concernées par l’industrie du cul et cette industrie a déjà commencé à changer, elle s’intéresse aux femmes. Elle finira par se focaliser beaucoup plus sur nous et l’idée me plaît. Elle me plaît beaucoup. :-) Ce que je trouve réellement intéressant, ce n’est pas tant le bouquin, c’est ce qu’il va entraîner comme répercutions sur le long terme, bonnes comme mauvaises peut-être, mais il ouvre la voie à quelque chose d’autre. (Du moins, je le pense)
    J’ai lu un article je-ne-sais-plus-trop-où qui indiquait que le bouquin aux US allait être à l’origine d’un baby-boom et que les sex-shops étaient obligés de se ravitailler à une vitesse folle. Personnellement ça m’fait marrer l’idée qu’un bouquin puisse créer ce genre de phénomène. Sans compter toutes les nanas qui n’arrivent pas à aborder le sujet avec leur partenaire de vie et qui pourront l’évoquer maintenant. Fifty shades avec l'engouement qu'il suscite provoque une banalisation des rapports BDSM soft.

    Après l’histoire et le style d’écriture sont ce qu’ils sont. Un des intervenants évoque assez bien la valeur de cette œuvre en le qualifiant de produit, cependant, je crois que c'est un produit qui va être un moteur de création pour d'autres et dont le résultat sera plus captivant.

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    1. Merci Rose pour cette longue contribution au débat (encore) en cours!
      J'aime bien la deuxième partie de ton analyse, qui dit (si je résume bien) que nonobstant la médiocre qualité littéraire du bouquin, il est peut-être le signe visible de choses qui bougent vraiment sur la vision de la sexualité féminine pour les femmes elles-mêmes et pour les mecs, voire l'industrie du cul... J'aimerais que tu aies raison. Mais j'en doute un peu. Notamment parce que la description de l'héroïne (encore une fois, toute littérature mise à part) est quand même assez naze d'anti-féminisme (osons le féminisme!)primaire et de clichés ... Les deux autres tomes de la saga nous diront la suite, mais je me contenterai d'un digest! Bon. Mais peut-être que c'est toi qui tiens en main le verre à moitié plein... A bientôt jolie Rose.

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  22. Et bien je vide un peu de mon verre pour en remplir un peu du tien. Trinquons. :-)

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  23. Ben... C'est du Delly façon SM soft... (le prince riche, puissant, beau et... méchant rencontre une pauvre fille dont il tombe amoureux, qu'il épouse...et elle le rend meilleur. )
    Gageons que les suivants continueront la saga sur la même trame !!!

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    1. Pensez vous Teberli que beaucoup connaissent "Delly" aujourd'hui ? ;)

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    2. Bienvenu Teberli. Bien vu Chilina... J'ai le vague souvenir de ma... grand-mère me parlant de Delly...!!!:)

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    3. Sourire Marie, oui c'est à peu près ça, j'en ai deux ou trois dans ma bibliothèque à coté de très vieux livres de cuisine en souvenir et j'avoue que ça me titille d'en ouvrir un ;)

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  24. Dans l'énumération il me semble que c'est George et pas Georges, non ?

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  25. En fait, je suis surpris qu'on puisse être surpris par le succès du bouquin en question. Rien qu'en lisant les présentations répandues dans l'ensemble des médias, on comprend qu'il s'agit d'un produit qui répond parfaitement à l'air du temps : une pseudo histoire teintée d'une pseudo trangression qui autorise un pseudo frisson et favorise de pseudos échanges entres pseudos libertaires. Ouf, dormez tranquilles, bonnes gens, l'ordre règne à Disneyland. Eh oui, la somme des entrées annuelles dans un cinéma d'art et d'essai correspond à deux jours d'affluence (et je suis sans doute optimiste) dans le parc de loisirs que j'ai cité. Quant à l'influence du bouquin, je doute qu'il en ait une quelconque. Ce n'est pas parce que vous avez tapé dans la main de Mickey que vous allez vous prendre pour Minnie... Conclusion, j'attends avec impatience votre prochain livre !
    Lino

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