Les hommes...
Regards, douceurs, tendresses, duretés, trahisons,
mensonges , soutiens, amours, paroles, serments, jalousies, abandons, peurs… et aussi, désir, sexe, baisers, peau, nuits, chaleur,
plaisir, sang, sueur, larmes, bonheurs…
Celui qui m’accompagne depuis … presque toujours. Le père de
mon enfant, mon roc, mon socle, mon ami, mon confident.Celui avec lequel j’ai passé tous les guets, les plus impétueux, les plus incertains, les plus douloureux. Celui
qui, même si nous nous quittons un jour, restera l’homme de ma vie. Son amour
m’a fait revenir à lui plusieurs fois alors que je me croyais partie
pour toujours. J’ai besoin de liberté. Il le sait.
Les autres. Les amants d’un soir, de quelques jours, de quelques années, les coups de cœur, les coups de cul, les
amants/amis, complices, mariés, célibataires, silencieux, bavards, hypocondriaques, durs à cuire…
Je ne leur mens plus
jamais à ces hommes. Je ne joue plus. Je dis et je suis qui je suis.
J’aime aussi à en être déraisonnable. Je les aime et m’y niche comme une chatte
se niche dans les pulls de l’armoire, dans les odeurs qu’elle aime, une chatte
qui s’étire, qui caresse, qui ronronne et
qui griffe de plaisir.
M. depuis deux ans déjà. Fidèle infidèle, solide, aimant,
drôle, Maître du jeu, de nos jeux de
cordes et de menottes, de bandeaux et de cuir… Aimantée.
P. me touchait parce
qu’il est un prince charmant : beau, riche (un peu), très parisien, carnet d’adresses et bons vins, brillant, un amant raffiné. Il se garde de
droite et de gauche et baisse la garde aussi à des moments inattendus. Les
moments avec lui sont faciles, légers et délicieux. Avec de brefs instants de gravité. Je m’emploie à ne plus l’aimer
car il est cavalier. Mauvaise limonade on dit chez moi ! Tant pis…
Certains sont ainsi quand on se découvre et qu’on est sincère ? Oui. C’est
ça… Ne pas tricher, montrer son trouble, son émotion et hop ! une petite
baffe histoire de nous apprendre à écouter aux portes ! J’aurais aimé
qu’il en soit autrement, amitié amoureuse…
J.L m’émeut et je
l’aime parce qu’il est incertain, intelligent, cultivé, modeste, solitaire,
inquiet… J’aimais être contre son grand
corps, sentir ses mains sur moi. Ce n’est
plus un amant, mais c’est un grand ami.
Et les autres… dont je ne parlerai pas parce que j’ignore
qui ils sont, que ça m’est égal, parce qu’il s’agit d’abord de questions de
peau, de sexe, de plaisir immédiat…
Je parle de ceux là au présent mais les autres, les
« anciens », ceux que j’ai dans ma mémoire… la mémoire de leurs voix,
de leurs rires, de leurs peaux, de leurs yeux, de leurs sexes, de leurs visages
aux moments de plaisir et de jouissance,
la mémoire de leurs odeurs, leurs parfums, traces de l’autre… Il en est
d’insupportables, d’autres sont passables ou inodores, mais certains sont
parfaits et collent à leur peau et à nos saveurs mêlées. Café, savon de
Marseille, lessive, huîtres iodées, poussière d’été, sueur, sperme, cigarette, dentifrice… Azzaro, Guerlain, Dior… Quelquefois, je
rentre dans une parfumerie, je m’asperge de l’une ou l’autre de ces fragrances
et je ferme les yeux. Je revois, je ressens, je revis…
B., drôle à pleurer, caustique et généreux, corps lourd et
esprit si aigu, regard de myope derrière des lunettes épaisses, rire sonore…
Mystérieusement attirant. Nuits torrides…
M., sourire rare mais éblouissant, éclaboussant soudain son visage
presque laid d’une incroyable jeunesse, d’une grande séduction. Une drôle de façon de me toucher, avec rage et
presque colère, avec une violence contenue qui parle de lui, de sa vie intime, de
son écriture, de sa création… Faire l’amour est une lutte comme sa vie. J’en ai
eu des bleus.
D’autres encore plus lointains dans le temps, souvenirs
précis et mêlés à la fois. Grands amours qui m’ont rendue très heureuse et très
belle et très malheureuse… L’instit,
poète déjanté et poly-amoureux avant l’invention du nom (Putain ! ce qu’il
m’a fait mal !), le cadre culturel d’un Conseil Général, bien sous tous
rapports, poli et policé, grand amateur
des femmes, des dessous chics, d’érotisme,
vraie découverte de ma sexualité
(Putain ! ce qu’il m’a fait mal!)
et le voyou dominicain, aller vivre là-bas, le rêve
à l’état pur…(Putain ! ce qu’il m’a fait mal!).*
This is a
man’s world…
*La vache! Ca me rajeunit pas!
A la réflexion... Aurai-je la cuisse légère ? Damned!
C'était ma modeste contribution à la Saint-Valentin (fuck it!).
C'était ma modeste contribution à la Saint-Valentin (fuck it!).
Vous êtes une Femme, une "amoureuse" des hommes, comment vous le reprocher ?!
RépondreSupprimer"Avoir la cuisse légère"? Il n'y a pas de jugement à porter sur vous et les hommes qui ont traversés votre vie.
Entre adultes consentants, tout est permis dit-on !
J'ai aimé votre hommage à la masculinité ! Et vous m'avez fait replonger dans mes propres souvenirs. Pfiouuu, effectivement, cela ne rajeunit pas ;)
Je vous embrasse
En l'occurrence, il vaut mieux l'avoir légère que lourde ! Ça permet de faire plus de chemin, et ça, ça n'a pas de prix, car le monde est vaste et la vie est courte !
RépondreSupprimerHeureux hommes :-)
Vous lire m'a apporté du soleil,
RépondreSupprimervotre "contribution" est très belle.
j'aime les hommes tout autant que toi... merci de ce beau texte et de ces belles rencontres qui t'ont fait femme aussi..
RépondreSupprimerbaisers
@tous, et aussi Tomas ("la plaisanterie)... Merci beaucoup de vos écrits. Je suis touchée vraiment... je vous embrasse, chère communauté virtuelle de bloggers et bloggeuses! Vos écrits me nourrissent aussi et je commence à éprouver un goût immodéré de vous lire!
RépondreSupprimerQue dire de plus ? Qu'il y a chez toi une sincérité non feinte (je ne sais pas si je suis claire en disant cela...) que j'aime retrouver dans les blogs mais aussi qu'elle est rare et donc précieuse.
RépondreSupprimerDito°
RépondreSupprimerHommes,Femmes.
Pas également mais pareillement, je vous aime !
Tu as tout dit?
Mais tout n'a pas été dit:
On ne nous dit pas tout!
Hommes,Femmes.
J'aime vous biser et vous embrasse,
La Cuisse à travailler...
Ce texte me parle beaucoup. Le présent, les amants des jours, les amours de la nuit ne sont pas éternelles. Les vies multiples. T'ain c'est chiant parfois d'être aussi lucide. Enjoy !
RépondreSupprimerAmants font leur œuvre chacun a leur façon.
RépondreSupprimerCadeau de vie ou vol de joie? Beaucoup dépendra de notre lecture, surtout une fois la lumière éteinte.
Qui comptera vraiment ce jour de relecture? Le plus vigoureux? Sans doute. Le plus douloureux? Peut être aussi. Je crois a la tendresse en tout. Dure tendresse parfois, du sexe ou de la main, mais certaine et blottissante.
Roll on, baby.