Il est un coin de bord de mer, une petite calanque qui porte le charmant nom du "Bain des Dames".
Encore un peu secret, connu des autochtones, plagette de galets, quelques cabanons, des anneaux rouillés, une mise à l'eau en vieux ciment, ce petit coin offre une vue magnifique sur la rade, les îles toute en longueur, au loin, la Côte Bleue...
Quelles dames allaient se baigner dans cet endroit tranquille, loin des bruits de la ville ?
Quelles dames en maillot noir et couvrant, bonnet sur la tête, allaient tremper leurs orteils et leurs mollets dénudés dans la mer réputée pour ses vertus thérapeutiques ?
Plus tard, quelles dames en maillot une pièce, puis en bikini, allaient se dorer sur le minuscule quai en béton ?
Petite crique populaire, il y a aujourd'hui, l'hiver des pêcheurs et l'été une petite foule familiale et brailleuse.
En
cette saison, les jours de semaine s'y baladent quelques personnes âgées,
quelques collégiens qui sèchent l'école en cette fin d'année...
J'y avais rendez-vous ce matin. Mais les orages et la grêle ont chargé le ciel. Hier soir, la ville était calme, fraîche, humide. Les larmes des supporters algériens pleuraient la victoire des Diables Rouges et se mêlaient à une étrange atmosphère de fin d'été...
Je n'irai pas aux Bains des Dames ce matin. Mais bientôt, après la pluie, la plage...
mercredi 18 juin 2014
mardi 10 juin 2014
Ca s'en va et ça revient.
Six mois plus tard, notre héroïne reprend pour quelques instants le fil de sa plume. Arrivée dans cette charmante petite commune entre Lubéron, Durance, Rhône et Camargue, un endroit de rêve, très très joli, plein de paysans super bio et de très beaux bobos, d'un petit peuple ni mieux ni plus mal loti qu'ailleurs, baladé entre traditions taurines et art contemporain, elle reprend aussi le fil de son blog de travailleuse qui était enfin sortie des statistiques du chômage.
Sortie des statistiques du chômage ? Non... Parce qu'elle va y retourner à Pôle Emploi...
De drôles de choses sont passées au mois de mars dernier. On appelle ça des élections...
Comme je bosse dans les collectivités territoriales, ce poste était soumis aux dites élections.
Le pire, c'est que ce maire ("socialiste"... Vous avez dit "socialiste"?) a été réélu. Il a eu chaud au cul, mais il a été réélu. Mais comme tous les petits politiciens locaux, il est lâche, mou du genoux, sans projet, sans perspective autre que caresser son (hypothétique) électorat dans le sens du poil populiste, les yeux déjà fixés sur la prochaine élection cantonale.
Bref! Contrat de six mois non-renouvelé... Longue discussion avec l'édile pour essayer de le convaincre que ce poste est rentable à terme... Rien à faire. Non, non, mon travail n'est pas cause... Mais, la baisse des dotations d'état, la réforme des rythmes scolaires, (et ses propres erreurs de gestion...), bla bla bla... Circulez! Y'a (plus) rien à voir... L'inconséquence des élus locaux est incommensurable. Sur mon poste, en six mois, il a foutu (processus de recrutement d'un cadre inclus) dans le sable pas loin de 40 000 €... Quelle médiocrité, quelle imbécilité, quel gaspillage d'argent public! Et s'il n'y avait que lui...
Elevée par un hussard de la République, dans la religion de la démocratie, je ne sais plus vers qui tourner mon énergie et mes convictions. J'ai encore voté (vert, faute de mieux) aux Européennes, par respect pour ce droit de vote si chèrement acquis il y a deux siècles, pour ces femmes sufragettes qui ont payé si lourd leur tribu, pour ce droit bafoué, ensanglanté aux quatre coins de la planète. Mais il s'en est fallu de peu que je ne rejoigne l'écrasante majorité du peuple abstentionniste...Et je crois bien que je n'irai pas voter aux Régionales, pas plus qu'aux prochaines présidentielles...
Bref... Un gouvernement de m... dans un pays morose, au sein d'une Europe vendue au très grand capital, aucune écoute des citoyens, aucune démocratie locale, nationale...
C'était bien, le mariage pour tous. Quant au reste... ! On cherche. Et on n'est pas prêts de trouver!
Tout ça pour vous dire que Marie, Sardine à Marseille, a un avenir professionnel pour le moins incertain.
Qu'à cela ne tienne!
L'été est là, et demain, sous les pavés, la plage...
Sortie des statistiques du chômage ? Non... Parce qu'elle va y retourner à Pôle Emploi...
De drôles de choses sont passées au mois de mars dernier. On appelle ça des élections...
Comme je bosse dans les collectivités territoriales, ce poste était soumis aux dites élections.
Le pire, c'est que ce maire ("socialiste"... Vous avez dit "socialiste"?) a été réélu. Il a eu chaud au cul, mais il a été réélu. Mais comme tous les petits politiciens locaux, il est lâche, mou du genoux, sans projet, sans perspective autre que caresser son (hypothétique) électorat dans le sens du poil populiste, les yeux déjà fixés sur la prochaine élection cantonale.
Bref! Contrat de six mois non-renouvelé... Longue discussion avec l'édile pour essayer de le convaincre que ce poste est rentable à terme... Rien à faire. Non, non, mon travail n'est pas cause... Mais, la baisse des dotations d'état, la réforme des rythmes scolaires, (et ses propres erreurs de gestion...), bla bla bla... Circulez! Y'a (plus) rien à voir... L'inconséquence des élus locaux est incommensurable. Sur mon poste, en six mois, il a foutu (processus de recrutement d'un cadre inclus) dans le sable pas loin de 40 000 €... Quelle médiocrité, quelle imbécilité, quel gaspillage d'argent public! Et s'il n'y avait que lui...
Elevée par un hussard de la République, dans la religion de la démocratie, je ne sais plus vers qui tourner mon énergie et mes convictions. J'ai encore voté (vert, faute de mieux) aux Européennes, par respect pour ce droit de vote si chèrement acquis il y a deux siècles, pour ces femmes sufragettes qui ont payé si lourd leur tribu, pour ce droit bafoué, ensanglanté aux quatre coins de la planète. Mais il s'en est fallu de peu que je ne rejoigne l'écrasante majorité du peuple abstentionniste...Et je crois bien que je n'irai pas voter aux Régionales, pas plus qu'aux prochaines présidentielles...
Bref... Un gouvernement de m... dans un pays morose, au sein d'une Europe vendue au très grand capital, aucune écoute des citoyens, aucune démocratie locale, nationale...
C'était bien, le mariage pour tous. Quant au reste... ! On cherche. Et on n'est pas prêts de trouver!
Tout ça pour vous dire que Marie, Sardine à Marseille, a un avenir professionnel pour le moins incertain.
Qu'à cela ne tienne!
L'été est là, et demain, sous les pavés, la plage...
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