Et puis il y a lui, l'autre, "l'amant".
Au début, j'aurais pas donné cher de sa peau...
Amorce.
Jeu intense un soir de pluie battante. J'ai vu le loup, le renard et la belette.
Jeux pour moi inconnus.
Jeux de sexe, de cuir et de vinyle, jeux de miroir, jeux de séduction.
Jeux de mains, jeux de vilaine. Jeu inversé. Jeux renversants.
Juste des jeux. Juste des liens. Juste du chanvre ou du nylon.
Liens quotidiens. Jeux de mots. Jeux d'ordres. Point d'orgue.
Et puis, le temps... Assassin le temps ? Ou galant homme? Le temps. Un an. Deux ans. Presque trois.
Premières fois.
Premier week-end. Première nuit. Premiers jours. Main dans la main, nez dans le cou, balades d'amoureux... Liens quotidiens toujours. Intimité et quotidien. Rentrer dans la vie l'un de l'autre.
J'ai résisté le plus que j'ai pu. Enfin, j'ai resisté un peu... Je me suis laissé envelopper de lanières et de caresses, de désir, de sexe torride, de sexe sombre et de sexe joyeux, de colliers et de bagues, de corsets et de bas... Rituels.
Pourtant j'aurais pas donné cher de sa peau. Au début. Et puis le temps...
Sardine grillée.
Ah ! C'est malin!
PS: Tout cela est d'un convenu...
jeudi 30 août 2012
J'me fous de John Lennon
En fait, tu vois, ce soir, j'me fous de John Lennon.
Je voudrais te parler. Je voudrais te dire ce qui reste coincé dans mes yeux, dans ma gorge, dans mon ventre.
Je voudrais te dire que je t'aime et que je veux partir. Encore et encore.
Je ne veux pas te perdre et je veux m'en aller. Pas loin, pas pour toujours, pas tout le temps.
Avoir le courage. Pourquoi faut-il avoir du courage pour dire ce que l'on souhaite, ce que l'on rêve, pour dire qu'on veut vivre autrement ?
Qu'on ne voudrait garder que le beau, que le bon ? La poésie et le vin, les rires et le tango, les restos avec l'étudiante, les voyages et le bateau...
Pour dire qu'on ne fait plus l'amour, mais que ce n'est pas grave. Qu'on est passé ailleurs, parce que ça fait longtemps. Pas trop longtemps. Non pas trop longtemps... Juste l'écoulement lent et vif des jours et des nuits. Pas trop longtemps. Juste autrement.
On pourrait faire comme pour les mômes : un week-end sur deux et la moitié des vacances ?
Je voudrais te parler. Je voudrais te dire ce qui reste coincé dans mes yeux, dans ma gorge, dans mon ventre.
Je voudrais te dire que je t'aime et que je veux partir. Encore et encore.
Je ne veux pas te perdre et je veux m'en aller. Pas loin, pas pour toujours, pas tout le temps.
Avoir le courage. Pourquoi faut-il avoir du courage pour dire ce que l'on souhaite, ce que l'on rêve, pour dire qu'on veut vivre autrement ?
Qu'on ne voudrait garder que le beau, que le bon ? La poésie et le vin, les rires et le tango, les restos avec l'étudiante, les voyages et le bateau...
Pour dire qu'on ne fait plus l'amour, mais que ce n'est pas grave. Qu'on est passé ailleurs, parce que ça fait longtemps. Pas trop longtemps. Non pas trop longtemps... Juste l'écoulement lent et vif des jours et des nuits. Pas trop longtemps. Juste autrement.
On pourrait faire comme pour les mômes : un week-end sur deux et la moitié des vacances ?
mercredi 29 août 2012
mardi 21 août 2012
Reprendre le chemin.
Ecouter Suzanne Vega et reprendre le chemin de l'écriture. Le chemin de la rentrée, le chemin de l'école, le chemin du travail, le chemin de la recherche de sa juste place, le chemin qui succède aux chemins de traverses, aux chemins lents et doux, lents et longs, aux minutes qui se succèdent tranquillement, aux journées qui s'écoulent sans but...
Ecouter Suzanne Vega et se dire que Tom's diner is very peaceful tonight and reminds me of old and happy times... When my girl was still a little girl.
Pas de nostalgie, juste la canicule qui annonce les premiers orages et la fin d'un été que je ne regretterai pas. Ou non ?
Ecouter Massive Attack. Love is like a sin my love... Look at her with her smile like a flame... The devil makes us sin and we like it when we're spinnin' in his grin... Je ne m'en lasse pas.
La ville est chaude et sent la pisse et la merde. Le roman de Mo Hayder sent la vase, le sang et la pourriture.
Ecouter les bruits de la ville, le scooter et la bagnole, la rumeur du tram, les cris des enfants qui jouent tard au ballon en bas, et bien se rappeler que l'hiver, on ferme les fenêtres...
Ecouter Suzanne Vega et se dire que Tom's diner is very peaceful tonight and reminds me of old and happy times... When my girl was still a little girl.
Pas de nostalgie, juste la canicule qui annonce les premiers orages et la fin d'un été que je ne regretterai pas. Ou non ?
Ecouter Massive Attack. Love is like a sin my love... Look at her with her smile like a flame... The devil makes us sin and we like it when we're spinnin' in his grin... Je ne m'en lasse pas.
La ville est chaude et sent la pisse et la merde. Le roman de Mo Hayder sent la vase, le sang et la pourriture.
Ecouter les bruits de la ville, le scooter et la bagnole, la rumeur du tram, les cris des enfants qui jouent tard au ballon en bas, et bien se rappeler que l'hiver, on ferme les fenêtres...
mercredi 1 août 2012
Crumb
Sur cette petite plage du Var, au moment le plus dense, quand les familles débarquent en milieu d'après-midi, quand les mômes jouent en criant, quand les portables des ados mal élevés crachouillent du R&B de pacotille, je devrais être déjà partie à cette heure que je fuis, elle arrive. Impossible de la louper malgré la foule.
Elle détonne complètement au milieu de ce public policé et banal, qui découvre des peaux blanches et roses, des complexes, un peu de cellulite et des petits bedons exhibés dans des maillots une pièce ou des bermudas trop vastes. Elle est grande et grosse. Elle est jeune encore, et son corps déborde d'un minuscule maillot de bain, petit triangle noir qui laisse voir la moitié de sa raie des fesses et contient mal ses seins monumentaux. Elle a du ventre, du cul, des cuisses, des mollets, des bras...
Elle a des cheveux longs, frisés et rouges, des ongles trop blancs de tigresse occidentale, une chaine sur sa cheville tatouée, d'autres tatouages, au creux des reins et sur l'épaule. Elle fume des Marlboro rouges. Elle n'est pas politiquement correcte. Elle enlève son soutien-gorge et découvre une poitrine gargantuesque qui tressaute quand elle marche et joue au bord de l'eau. Quand elle s'allonge, ses seins trop lourds s'étalent en masses oblongues de chaque côté de son buste. Toute sa chair exulte et nous dit Merde!
Je ne sais plus les mots qu'il emploiera, mais mon beau-frère dira le soir, au repas, qu'il l'a trouvé quasi-répugnante.
Moi, je l'ai trouvé érotique, femelle, élastique. Bandante. Ma belle-soeur aussi...
C'est un drôle de truc la plage l'été...
Elle détonne complètement au milieu de ce public policé et banal, qui découvre des peaux blanches et roses, des complexes, un peu de cellulite et des petits bedons exhibés dans des maillots une pièce ou des bermudas trop vastes. Elle est grande et grosse. Elle est jeune encore, et son corps déborde d'un minuscule maillot de bain, petit triangle noir qui laisse voir la moitié de sa raie des fesses et contient mal ses seins monumentaux. Elle a du ventre, du cul, des cuisses, des mollets, des bras...
Elle a des cheveux longs, frisés et rouges, des ongles trop blancs de tigresse occidentale, une chaine sur sa cheville tatouée, d'autres tatouages, au creux des reins et sur l'épaule. Elle fume des Marlboro rouges. Elle n'est pas politiquement correcte. Elle enlève son soutien-gorge et découvre une poitrine gargantuesque qui tressaute quand elle marche et joue au bord de l'eau. Quand elle s'allonge, ses seins trop lourds s'étalent en masses oblongues de chaque côté de son buste. Toute sa chair exulte et nous dit Merde!
Je ne sais plus les mots qu'il emploiera, mais mon beau-frère dira le soir, au repas, qu'il l'a trouvé quasi-répugnante.
Moi, je l'ai trouvé érotique, femelle, élastique. Bandante. Ma belle-soeur aussi...
C'est un drôle de truc la plage l'été...
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