dimanche 26 février 2012

Sieste volée. M.

Jeudi. Nous devrions être à nos devoirs. Temps volé. Temps béni. Nous avons passé la nuit ensemble, et le matin et le déjeuner... C'est l'heure de la sieste, avant que nous nous séparions. Alanguis par la nuit d'amour, la longue balade du matin, nous sommes sur le canapé, je suis en foetus, la tête sur ses genoux. J'ai un t-shirt et des bas. Il fait bon. Le soleil d'hiver chauffe les baies vitrées entrouvertes. Il caresse mes cheveux. Tranquille. Puis sa main descend le long de mon buste, sur ma cuisse. Une légère tape. Une deuxième, une troisième, une autre... J'ondule, petit soupir... Je sens son sexe qui durcit doucement sous mon crâne. Sa main se fait plus sèche sur mon cul. Il cadence. Je sens la chaleur monter, ma peau rosit, son sexe gonfle. Il frappe maintenant et ses coups claquent. Je me retourne sur le ventre, mon visage sur son jean, ma bouche sur sa braguette. Je lui offre toute la surface de réparation. Il frappe, frappe encore, se lève, fouille dans son sac, sort la cravache désirée, redoutée... "Tends moi ton cul". Je fais le chat. Je m'étire de tout mon dos. Les coups pleuvent sur mes omoplates, mes reins, mes bras, mes fesses. J'ai mal, j'ai chaud, j'ai bien. Mes seins se tendent. Sa main inquisitrice. Je tourne la tête pour croiser son regard. "Ne te retourne pas". J'aime être ainsi, le nez dans les coussins, ne pas voir, ne pas attendre et attendre de toutes mes forces. Il alterne douceur, caresses et coups, rudes coups. Mon corps et mon cerveau sont happés, dans la seule attente de l'excitation qui monte. Les coups sont rapides comme la houle de Mistral en Méditerranée. Une mer brusque et hachée. Le bateau roule et tape le dur clapot. Mon corps grandit, s'ouvre, et gîte aussi. La certitude du plaisir vient comme une évidence calme au milieu de ma tempête. Je me prête à son jeu. Je me tends à l'instrument de son plaisir et du mien. Ma peau est brûlante. Je suis à point... Il prend mon sexe avec sa main. Je prends son sexe avec ma bouche. Je l'enjambe et je me transperce. Je nous regarde jouir jusqu'à la dernière goutte.
J'ai dormi comme un bébé ce soir-là, et me suis réveillée le lendemain avec quelques traces et un beau bleu sur une fesse, gros comme le poing... C'est malin!

3 commentaires:

  1. C'est tout le problème de ce genre de lendemain...Comment s'asseoir? rire

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  2. Dormi comme un bébé, réveil avec un bleu, comme un bébé tombé lourdement sur sa fesse.

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