lundi 19 décembre 2011

J'veux...

« J’veux du cuir, pas du peep-show, du vécu
J’veux des gros seins, des gros culs… »

Je veux… Je veux retrouver ces sensations intenses, ces yeux bandés, cette ouïe aiguisée, ce nez qui frémit aux mouvements d’un air qui se déplace sans bruit… ce silence, ces chuchotements et tout d’un coup, cette zébrure de l’air, ce chuintement qui me claque la peau… Un autre, un autre, encore un autre… puis une caresse, une fraîcheur, puis à nouveau la chaleur sur ma peau. Qui est là ? Lui. D’autres ? Peut-être… Les coups se succèdent. Je sens mon corps tout entier. J’ai chaud. Je bouge dans mes entraves. Je veux me soustraire au présent. Je veux être ici et maintenant et je voudrais que tout soit consommé… Consumé… Des mains dures me fessent, m’explorent, me pincent, me giflent. Je m’agite. Mon cœur bat. J’ai chaud, j’ai chaud… Je cris. Je geins. Je dis « Arrête ! Stop ! » Sa voix au creux de mon oreille : « Encore ? » Je dis comme une défaite «Oui… ». Je ne vois rien. Qui est là ? Qui me flagelle le dos ? Ils –elles- sont plusieurs… Je reconnais immanquablement sa main. Mais la confusion l’emporte au milieu des sensations. Il a choisi ma tenue, je suis très nue, plantée sur mes hauts talons, en string de cuir, un soutien-gorge fait de chaînettes… Il m’a bandé les yeux, m’a menottée et entrainée par mon collier dans cette pièce, attachée les bras hauts. Je suis si vulnérable. J’ai peur et je n’ai pas peur….

mardi 13 décembre 2011

Let's play Master and Servant...

Impérieux besoin de distraction amoureuse. Je ne veux pas, je ne peux pas tomber encore... Samedi soir, seule à Paris. Et merde! Pas question de passer la soirée à me morfondre. 10H du soir. Je passe un coup de fil et me décide. Une heure plus tard, soirée BDSM dans une cave de la capitale. Délicieux jeu de la provinciale en goguette. Le joli journaliste d'un canard branché commence une enquête sur les lieux sulfureux et le petit peuple de la planète BDSM. Interview. Mazette! Va falloir que j'achète Tecknikart en février! Ou alors que j'aille chez le coiffeur. Les coiffeurs adorent Technikart...
Jeu de rôle. Présentation des soumises. C'est une soirée très hétéro ce soir et ma foi fort sage... Couples mariés et pas d'ambiguïté s'il vous plait. Je préfère quand c'est un peu plus trouble... Je joue du martinet sur le joli cul de Justine qui a l'air d'apprécier. Je m'exerce au single tail souple, je me sens maladroite. Il faut vraiment que j'apprenne à faire ce que j'aime que  l'on me fasse... Le maître des lieux est drôle et autoritaire juste comme il faut au moment où il faut. Il me retourne comme un gant... Il me cloue sur la table, me maintient en place d'une main ferme sur la nuque. Délicieux jeu des martinets et de ses mains sur mon cul...  Drôle de nuit inachevée mais prometteuse... Aujourd'hui, je vais très bien... 
             Let's play Master and Servant...



Again and again....

On dirait bien que tu as entendu mes murmures... mes pensées... mon désir... Un mail. Bref. Un clin d'oeil. Après 10 mois d'absence. Réponse. Texto. "Tu sais à quoi je pense là maintenant ?..." Curieusement, c'est écrit sur ce blog, quelques jours avant que tu ne me recontactes. A toi destiné.
Paris. Une semaine à Paris. Une soirée, une nuit avec toi. Autorisation de me glisser quelques heures dans ta vie... Arrivée chez toi. Champagne... Dîner au restau. En rentrant, tu me prends familièrement par le bras comme je sais que tu aimes le faire. Tu l'as fait chaque fois que l'on s'est baladé dans la rue. J'imagine que tu l'as toujours fait. Ton appartement grand ouvert, ton loft de 7 mètres sous plafond, on monte l'escalier de fer. Trouble. Baiser. Tu me déshabilles vite. Tu m'aimes nue contre toi. Tu t'empares de moi. Tu prends mon cul d'abord. Ta façon de répondre à mon invite explicite... Tu m'emplis. Je jouis de ta force au fond de moi. Nuit d'étoiles agitées. Matin rapide. 8 heures. Un jus d'orange. Tu fais toujours une orange pressée. Un café. Un baiser presque tendre. Sourire. "C'était très bien" " C'est toujours très bien"...et vite dehors. Fenêtre de tir refermée.
Et cette sensation de sable qui me glisse entre les doigts. 

jeudi 1 décembre 2011

Clair Obscur

Sur Internet, encore et toujours, elle croise un homme. Son pseudo est le nom d'un peintre de la fin de la Renaissance italienne, mystérieux, sulfureux, érotique, génie de la lumière et de l'ombre... Ils échangent un marivaudage élégant pendant quelques conversations instantanées. Ils se fixent un rendez-vous, un matin de septembre, pour un café dans une grande brasserie. Il fait très beau. Elle le repère tout de suite, dans un coin discret de la terrasse. Il lui plait tout de suite. Ils parlent beaucoup, ont peu de temps. Ils font assaut d'esprit. Phase séduction, voyants verts... Chacun doit vite repartir vers sa vraie vie. Ils se quittent et il lui envoie tout de suite un texto... Trois jours plus tard, elle est chez lui. C'est l'après-midi. Le projet est assez simple. Ils vont faire l'amour. Leur trouble est vif. Le sien en tous les cas. Ils bavardent un peu, font semblant... Rester civilisés...  Il s'approche. Doucement, il prend ses lèvres et là elle sait que c'est comme cette première fois, ce premier baiser de l'homme sur la plage il y a longtemps. Elle a des papillons dans le ventre. Elle sent son sexe qui s'ouvre, qui s'ouvre... Il est derrière elle. Elle sent son désir contre son cul. Il l'embrasse dans le cou, passe ses mains sur son ventre, son sexe, saisit ses seins  et doucement, un pas, un autre. Il la pousse vers la chambre de tout son corps, de toute sa force. Elle se laisse emporter, elle se laisse déshabiller, elle se retourne. Elle est nue contre lui. Elle aime ça. Etre nue contre un homme habillé. Elle déboutonne sa chemise, dégrafe sa ceinture, défait sa braguette. Elle descend lentement, elle s'agenouille. Elle passe sa langue doucement le long de son sexe, elle le prend tout entier dans sa bouche, elle lui lèche les couilles, elle s'agrippe à ses fesses. Elle prend son temps. Elle aime ça. Elle a toujours aimé ça. Il y a longtemps qu'elle n'a pas senti une telle vague de désir l'emporter. Elle caresse son propre sexe en le suçant et en le regardant droit dans les yeux. Elle est trempée. Il la relève et la prend là, tout de suite. Tout de suite.

I wanna do bad things with you... I wanna do real bad things with you...