vendredi 25 novembre 2011

La suite de l'histoire...

Accro donc. J'ai ouvert un compte MSN, j'ai commencé par tchatter. Evidemment, on élimine les idiots, les grossiers, ceux qui font des fotes groces come eux, ceux qui t'envoient un gros plan de leur bite, et on garde ceux qui ont une jolie photo, des phrases un peu marrantes, de l'esprit et de l'érotisme sur le bout de la langue... Très excitant le tchat. Surtout quand il se termine par un coup de fil. L'amour au téléphone. J'ai adoré ça. L'excitation qui monte, les mots qui dérapent, la totale liberté des fantasmes et les voix, les voix des hommes qui me faisaient un effet électrique.  Certains, au loin que je retrouvais de temps en temps. Un Serge cool et cru. On parlait d'un tas de trucs et on baisait, lui dans la Drôme et moi ici... Orgasmes explosifs et délicieux.  Très vite, j'ai eu envie de les voir ces mecs, ces dizaines, ces centaines de mecs qui étaient là, aux aguets sur le net. J'ai eu un premier rendez-vous dans un bar autour d'un café. J'ai fini l'après-midi avec lui. Je me souviens. J'avais mes règles. On en a mis partout. C'était drôle et troublant. Puis un  autre, un autre encore... Combien ? 10, 15, 20... Curiosité insatiable et amusée, rencontres érotiques, drôles, parfois pathétiques. Je me souviens. Gérard, ingénieur à moto, un type bien, qui est tombé amoureux de moi at first sight... Textos, textos sans fin. Mais non, pas possible. Et puis ce type qui n'avait pas mis sa photo sur le site, qui se voyait assez haut de gamme,  homme d'affaires classieux, patati, patata...Rendez-vous pour déjeuner. Je ne l'ai pas reconnu.  Il était laid et gros. Il m'a invité dans une pizzeria lambda, a mangé en postillonnant gravement, n'a parlé que de lui et a finit en payant avec des tickets resto,... "Bon, alors, on se revoit quand ?" "Heu... Je crois que ça va pas être possible...". Je m'enfuis en riant. Tronche de l'impétrant! Il y a beaucoup de commerciaux en goguette sur ces sites, prêts à tout pour mettre leur p'tite zigounette dans un p'tit 5 à 7...  Rien dans le cigare... Une autre fois, un flic complexé... Pour qui se prennent-ils tous ces types à la recherche de la salope non tarifée ? Bien relire encore et encore King Kong Théorie de Virginie Despentes!!! Saine lecture.

                                              
 Et puis quelques jolies rencontres thank God(e)... Quelques chimies de peau qui ont bien fonctionné... Dont Laurent. Profil idéal pour moi à l'époque. Sympa, intelligent, marié, discret. On s'est vu six mois. Une aventure adultère banale, si ce n'est que c'est avec lui que j'ai osé évoquer ce que je cherchais en fait... L'amour à plusieurs, ailleurs, autrement. "Mais oui! Bien sûr! J'y suis déjà allé dans des boites, des saunas. Je t'emmène si tu veux... Tu verras. Tu feras ce que tu voudras. Ne te sens obligée à rien. Il faut que ça soit bien...". On y va ? D'accord, on y va. C'était une après-midi de juillet 2008. Arles. Un sauna libertin réputé dans la région. J'étais si excitée dans la voiture. Trempée. Au bord de la jouissance... J'avais enlevé ma culotte et je me caressais sur le siège à côté de lui. Je sentais sa queue à travers son pantalon... J'avais un peu peur et mon coeur battait vite en arrivant.

1 commentaire:

  1. Marie,
    merci pour cet article qui donne aussi une autre image des sites de rencontre... Non, ils ne sont pas peuplés que de désespérés, même si on peut en croiser quelques-uns ! Et on y croise des hommes qui valent vraiment la peine qu'on s'arrête.

    Ta rencontre ratée avec l'homme d'affaires m'en a rappelé une : un gars caustique, très tac au tac sur le chat, pas mal sur sa photo. Vu qu'on habitait le même quartier et que c'était dimanche, jour d'ennui, je lui ai proposé de le rencontrer dans la demi-heure.
    Une catastrophe !
    Pour commencer, je ne l'ai pas reconnu (faut dire que pas mal d'inscrits - et sûrement d'inscrites - ont la tendance +5/-5 : +5cm et -5 kilos, quand la photo ne date pas du siècle dernier !).
    Ensuite, nous n'avions rien à nous dire. Rien du tout, il était comme pétrifié. Pendant notre bref café, il agrippait convulsivement mes mains dès que les posais sur la table, essayais de me caresser les bras... Les serveurs étaient morts de rire... moi pas du tout !
    J'écourte, me lève, lui demande dans quel sens il part.
    - Vers la gauche, dit-il.
    - Ah, c'est bête, je vais justement à droite ! (Mensonge, mais peu importe.)
    Il tente de m'embrasser de force sur les lèvres, me dit qu'il faut absolument qu'on se revoie, qu'il rêve de m'inviter à l'opéra...
    - Non merci. Vraiment.
    Et tout ce qu'il a alors trouvé à dire fut, d'une voix de gosse :
    - Oh, tu es méchante !
    Méchante... On aurait dit un vrai gamin privé de bonbons. Sous le coup de la surprise, j'ai failli lui rire au nez.
    Je me suis sauvée en espérant ne jamais, jamais le recroiser (ce qui a été le cas, ouf !).

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