lundi 9 mars 2015

Visite

On a parlé d’Istanbul et de Berlin. De Buenos Aires aussi. On a parlé de l’Europe Centrale et de Prague. On a parlé d’elles, de toutes ces elles qui volètent autour de toi. On a parlé d’il, je t’ai ouvert mes placards. On a parlé des autres ils sur lesquels j’ai fait escale. Maintenant, je suis seule sur mon île perchée.
On a marché la nuit, un peu, le jour, beaucoup, on a bu, un peu trop, on a mangé, bien.
On a parlé, parlé, parlé. On s’est assis au bord de l’eau transparente.
On a rencontré une vieille dame à qui j’ai fait la bise. On a aussi appelé les pompiers.
On a parlé d’instruments de cuisine. De théâtre.
Je ne t’ai pas montré mes fuck-me-shoes. Je crois que tu en avais envie.

8 commentaires:

  1. Y a t-il une relation de cause à effet de la bise à la vieille dame à l'appel des pompiers ?

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    1. Non. La vieille dame se porte comme un charme! C'est gentil de t'en soucier. Je lui en ferai part!

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  2. Pierre qui roule9 mars 2015 à 18:29

    Itinérant , il se réfugie a mes nidifications. J'ai malgré tout de la tendresse...

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  3. Chère Marie,
    J'aime beaucoup ce petit texte tout en creux pour une rencontre bien pleine.
    A partir de quelle hauteur de talons des chaussures deviennent-elles des fuck-me-shoes ? Je m'interroge (pieds nus comme d'habitude !).

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    1. My dear barefoot Comtessa, je dirais qu'à partir de 7/8cm et en fonction de la coupe, des couleurs, de la dite chaussure, ça peut faire son petit effet... Merci de ton commentaire chère lointaine!

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  4. Moi aussi j'aurais bien aimé les voir tes fuck-me-shoes (j'adore cette appellation).

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